Point d'entrée sur le patrimoine écrit du Moyen Âge et de la Renaissance en Occident du VIIIe au XVIIIe siècle
Moteur de recherche de manuscrits et livres anciens numérisés et intéropérables
Plateforme collaborative de gestion de publication des données d'autorité Biblissima
Aide à la lecture et apprentissage des langues anciennes, outils et environnements de travail en XML
Service d’expertise autour des standards IIIF
Référentiel d'autorité Biblissima : https://data.biblissima.fr/entity/Q67350
Manifeste IIIF
Numérisation :
Source des données : BnF Archives et manuscrits
Texte: F. 1-35. [Sallustius, Bellum Catilinarium]. F. 1-3. [Préface] : « Omnis homines qui sese student prestare ceteris animalibus summa ope niti decet, ne vitam silencio transeant veluti pecora …-…De cujus moribus hominis pauca explanananda sunt priusquam inicium narrandi faciam » (éd. Ernout, 54-58). – F. 3-35. [Texte] : « Lucius Catilina nobili genere natus fuit magna vi animi et corporis, sed ingenio malo pravoque. Huic ab adolescencia bella intestina, cedes, rapine, discordia civilis grata fuere …-… Fuere item qui inimicos suos cognoscerent. Ita varie per omnem exercitum leticia, meror, luctus atque gaudia agitabantur » (éd. cit., 58-124). « Salustii Crispi de Catelinario bello liber explicit ». F. 35-35v. [attribué à Ambrogio Migli, poème de 32 vers latin]. « Hic infra Sibilla vates alloquitur illustres domini ducis Aureliani genitos monetque pro eorum per egregios mores exaltatione ». « Indole Cesarei fratres solique nepotes / Liliferi solii Ludovici parte parentis …-… Subdere per magnas patrias, fulgere triumphis. / Vos modo magnanimis fortes incumbite factis ». (éd. G. Ouy, dans « Humanisme et propagande politique… », p. 37-38). Pour Léopold Delisle (Cab. des manuscrits, I, 103-104) et Antoine Thomas (Romania, XXII, 130), l’auteur de ce poème serait Oudart de Fouilloy, précepteur de Jean d’Angoulême, dont le f. 37 porte la signature. Gilbert Ouy réfute cette assertion et l’attribue à Ambroglio Migli, secrétaire de Louis d’Orléans, qui semble avoir participé à l’éducation de ses trois fils (La librairie des frères captifs, p. 95-96). Pour l’auteur, le poème offre de frappantes similitudes avec deux autres écrits d’Ambrogio Migli conservés à la BnF., NaL. 1793, f. 211-v et Latin 7371, f. 123v-124 (cf. « Humanisme et propagande politique… », p. 20). F. 36-37. [Oudart du Fouilloy, poème de 55 vers] intitulé « Historia ad dilectionem Reipublice excitativa a Valerio Maximo scripta libro quinto, titulo « De gratis erga patriam » taliter sicut sequitur versificata » (add. d’une autre encre : ab O. d. F.). « Urbs romana potens claris celebrata triumphis / Atque oratorum modulis vatumque camenis …-… Sperneret. Ast sponte totos expromeret artus / [ ?] nunc stares Christi que arx alta maneres ». « Hec Odo de Fouillaco ».(éd. partielle Champion, La librairie de Charles d’Orléans, p. 98). F. 37v-41. [Charles d’Orléans, Le livre contre tout péché]. « qui veult a grant honneur venir / Il doit l’amour Dieu acquerir …-… Et a la gloire parvenir / Qui duras tousjours sans faillir. / Amen ». / « Explicit ».(éd. Champion, Charles d’Orléans, Poésies, II, p. 545-550). Faussement attribué à Louis XII (A. Champollion-Figeac, Notice historique et littéraire sur Charles duc d’Orléans…, p. XXXVI-XXXVII) et à Jean d’Angoulême (G. Dupont-Ferrier « Jean d’Orléans, comte d’Angoulême… », p. 52, n. 2), le poème fut composé par Charles d’Orléans, enfant, qui y versifia l’enseignement dispensé par son maître Nicole Garbet sur les sept péchés capitaux (A. Thomas, Romania, XXII, p. 131). . Feuillets de garde : F. B-Cv. [Listes historiques]. F. B. [Liste des empereurs romains d’Occident et d’Orient]. « In primis Julius Cesar imperavit ante adventum Christi annis […], cui successit Octovianus dictus Augustus Cesar, cujus anno 42 natus est Christus, et post nativitatem Christi imperavit annis 14 ». « 16 (rubr.) Tiberius. / 40 (rubr.) Gaius qui et Calligula …-… Constantinus filius Leonis cum Hirene matre sua ». – F. B-va. [Liste des empereurs d’Occident et du Saint-Empire Romain Germanique]. « Post ea Romanum imperium ad reges Francorum, Karolo Magno filio Pipini regis ad rogatum Romanorum, tempore Adriany pape, facto imperatore, sed tamen in Constantinopolis imperium processit per successionem Nicefori qui post Irenem illud imperium occupavit …-… usque ad tempus Karoli Magni. Et deinde ceperunt Greci imperatorem proprium habere et eum imperatorem Constantinopolitanum appellare ». F. Bv. « 802 (rubr.) Karolus Magnus. / 815 (rubr.) Ludovicus Pius cum Lothario filio …-… Otho .IIII.us. / Fredericus .II.us ». – F. Bvb. [Liste des empereurs byzantins]. « Modo revertamus ad imperatores qui apud Constantinopolim post Hirenem, matrem Constantini Sexti supradicti, imperaverunt …-… Alexius nepos Ysaici Cumeano vic. pug[n]avit cum Roberto Wiscardo. Johannes Porphiro genitus filius ejus ». – F. Cr-va. [Liste des rois de France]. « Franci origine Trojani, post eversionem Troie, Priamo quondam duce, inde digres[s]i juxta Traciam super ripam Danubii consederunt edificantesque ibi civitatem, vocabant eam Sicambriam …-… Deinde transivit regnum aliquandiu in tetrachiamque quatuor filii Cladovii sibi successerunt, sed tandem monarchia ad Clotarium, filium Cladovii, revertetur, ut subta declarant ». « Suessionis (rubr.), Clotarius ; Parisius (rubr.), Childebert ; Metis (rubr.), Theodoricus / Theodebertus / Theodebaldus ; Aurelianis (rubr.), Clodomirus …-… Philippus / Ludovicus ». – F. Cvb. [Liste des rois de Rome]. « De regno Latinorum ». « Regnum Latinorum, ut dicunt, sub Jano primo rege exortum ab anno .76. …-… Tarquinus Superbus .35. ». « Post hoc, pulsis ab Urbe regibus, consules Rem publicam tractabant usque ad Julium Cesarem […] per annos 462, Brutus expulsis regibus, primus consul ». F. 42. [Strophe de 6 vers latins]. « Anglorum regno pro morte privata mariti / Formoso Ludovici filio ducis / Aurelianensis Karolo compendii pulcra / Francorum nupsit Ysabellis, filia regis / Anno millesimo .CCCC.mo julii sexto / Vicesima nona. Faveant Superi, precor ipsis » (Champion, op. cit., p. 99 ; A. Thomas, art. cit., p.130, n. 1). Ces vers, qui semblent avoir été copiés par Nicole Garbet, font allusion au mariage de Charles d’Orléans et d’Isabelle de France, veuve de Richard II, le 29 juin 1406. F. 42. [Poème de huit vers latins]. « Munus fit judex. Fraus est mercator in orbe, / Nec lex est dominis nec timor est pueris …-.. Etas ridetur ; mulier pulsatur amore. / Dives laudatur, pauper adheret humo » (Champion, op. cit., p. 100). Additions marginales et interlinéaires : Selon Antoine Thomas, les notes marginales auraient été ajoutées par Oudart de Fouilloy, précepteur de Jean d’Angoulême, qui aurait supervisé l’exécution du manuscrit (Romania, t. 22, p. 131). Pierre Champion y voit la main de Nicole Garbet (La librairie de Charles d’Orléans, p. 100). Pour Gilbert Ouy et Anne D. Hedeman, on y reconnaît l’écriture de Jean Lebègue qui a supervisé l’exécution du volume (Patrons, Authors and Workshops…, p. 169 et 179). L’ensemble des annotations rappelle les additions marginales des mss. Latin 7917 (Terentius, Comediae) et Latin 5747 (Sallustius, De bello Jugurthino) annotés par Garbet pour l’enseignement des jeunes princes d’Orléans. Les notes attirent l’attention des élèves sur une phrase, un mot ou une définition du texte : « nota » (f. 1v, 2r-v, 3v, 4, 5v, 6, 7, 10, 31), « notate » (f. 26v, 28v), « notate diffinicionem avaricie » (f. 6), « notate de amicitia » (f. 10), « notate de libertate » (f. 16), « notate domini mei » (f. 25). F. 10, manucule, plus finement dessiné que dans le Latin 5747 (f. 1v et 34 v). Manchettes marginales signalant les discours remarquables: « nota orationem L. Cateline » (f. 10), « Epistula » (f. 15v, 16v, 20v). Additions interlinéaires (f. 13, 19, 24, 32v), pieds de mouche marginaux (f. 10, 15v, 16v, 20v) émaillent le texte. Marque humaniste en forme de tige surmontée de trois points aux f. 7v (cf. Latin 5747, f. 16 et 18-v).
Source des données : Jonas
Source des données : Europeana regia
Source des données : Mandragore
Le manuscrit a été fait pour le duc Louis d’Orléans dont les armes sont représentées dans l’initiale ornée du f. 1. De même que Térence (BnF. ms. Latin 7917) et un exemplaire du De bello Jugurthino de Salluste (BnF, ms. Latin 5747) copiés par Nicole Garbet, le volume servit pour l’enseignement des enfants d'Orléans. Les f. B-C, et f. 42 comportent des écrits de la main de Jean d'Angoulême (f. B-C, et f. 42). Le manuscrit fut donné par Jean d'Angoulême à son frère aîné Charles d'Orléans après la rédaction vers 1442 du premier inventaire de la librairie ducale de Blois (Laffitte 2018-1). L'ouvrage n’est , en effet, pas cité dans les inventaires de la librairie de Charles d'Orléans établis entre 1417 et 1441 (AN, K 500, n° 5 : Inventaire de mai 1417 ; KK 269 : Inventaires de 1427 et de 1436 ; K 500, n° 7 : Inventaire établi ca1442, Ouy 2007, p. 41-54). L’ex-libris, dont il marquait ses livres avant la mort de son père, est visible à la lampe de Wood dans la partie supérieure du recto du premier feuillet de garde (Av) : « Constat domino meo comiti de Angolesme ». Le f. 42 porte la mention, lisible également aux rayons infra-rouges : « [Karolo duci Aurelianensi spectat] codex iste ». Bien que le manuscrit n’apparaisse pas davantage sur l’inventaire de la bibliothèque établi en 1467 (Arch. nat., P 1403, n° 38-39, éd. G. Ouy, op. cit., p. 55-67), il faisait partie de la bibliothèque de la famille d’Orléans conservée à Blois, dans un local voisin de la Chambre des Comptes et de la chapelle Saint-Calais entre 1465 et 1501. Le f. 41 porte la mention : « De camera compotorum Blesensi » (cf. Des livres et des rois. La bibliothèque royale de Blois, Paris, 1992, p. 63)En novembre 1501, Louis XII reprit les manuscrits de ses parents et le volume prit place dans la Librairie royale de Blois, ainsi qu’il est notifié sur le feuillet de garde Dv : « Tabula Historiae in superficie, liber primus ». Cancellée, cette première mention fut remplacée par l’inscription : « Ex libris historialibus, pulpito 3°, ad parietem a parte curie castri, littera C 3 » (f. Dv). Le manuscrit fut alors classé dans le Répertoire de 1518 parmi les ouvrages non couverts de velours : « Salustii tria volumina, paria, in pargameno » (Omont, Anciens inventaires et catalogues…, I, n° 1561-1563)Le manuscrit est répertorié dans l’inventaire de la Librairie royale de Fontainebleau, établi, en 1544 sous les n° 575-578 : « Salustius, couver[t] de cuir tanné (Omont, op. cit., I, n° 575-578). Ces mêmes trois ouvrages, sans qu’il soit possible de différencier le manuscrit, figurent dans le catalogue de Paris, fin XVIe sous les numéros 1197, 1199 ou 1200 (Omont, ibid.). Le manuscrit semble avoir disparu des catalogues après 1682 (catalogue de Nicolas Clément), comme le signale la mention rapportée par l’abbé Sellier, garde de la bibliothèque royale de 1726 à 1761, au f. Av : « manuscript oublié dans le catalogue et à porter ». Il n’est, en effet, pas répertorié dans le Catalogus codicum manuscriptorum Bibliothecae regiae de 1744. Il n’avait cependant pas quitté la Bibliothèque royale puisqu’il porte aux f. 3 et 40v une estampille antérieure à 1735 et qu’on lui avait attribué la cote « lat. 5747 A », en prenant pour base le ms. Latin 5747 (Sallustius, De bello Jugurthino). Repris en compte, il est cité dans le registre des Acquisitions du département des Manuscrits de la BnF en 1756 (Archives Ancien Régime, 65, f. 361) : « Salustii Crispi de Catelinario bello liber, codex membranaceus 15. s., cum figura, in-4° »Cinq anciennes cotes sont inscrites au recto du f. B : [Rigault I] 1673 : « Series imperatorum a Julio Caesare ad Fridericum II. Series regum Francorum a Pharamundo ad Ludovicum IX. Sallustii de bello Catilinario » (Omont, II, p. 201, n° 1673) ; [Dupuy I] 1822 (ibid.) ; [Regius] 5276, Supplt. Lat. 845 ; Lat. 5747A (barré).
Exports RDF à venir…
Vous pouvez visualiser et manipuler ce document directement sur ce site, le comparer à d'autres grâce au visualiseur Mirador, ou glisser-déposer cette icône dans le visualiseur IIIF de votre choix. En savoir plus sur IIIF