Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2434

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  • Titre attesté :
    • Héron d'Alexandrie, Pneumatica et De Automatis .
  • Autre forme de la cote :
    • Grec 2434
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2434
    • Paris. BnF, Grec 2434
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Langues : grec
  • Date de fabrication :
  • Écriture :
    • ECRITURE
      Ce codex est le produit d’un très grand nombre de mains, toutes anonymes. Des ff. 1 à 27, ce sont au moins 6 ou 7 copistes qui se partagent le travail, à raison en général d’un feuillet recto-verso par main. La mise en page varie d’une main à l’autre.
      A partir du f. 28, on ne trouve plus qu’une seule main, qui donne une copie très soignée. Des propositions de corrections sont données tout au bas de la page. Le copiste inscrit son texte dans un rectangle dont la largeur est de 120 mm, avec une marge supérieure de 42 mm. Il écrit 19 lignes par page, mais avec un interligne variable d’une page à l’autre, si bien que la longueur de la surface écrite varie.
      Une dernière main enfin ajoute les ff. 92 et 93, dans une cadre de 240x120mm. Celle-ci est elle-même assez irrégulière dans le module employé
  • Décoration :
    • DECORATION
      Aucune rubrication. Contrairement à ce que laissait entendre la description de l’inventaire Hardy (Heronis Alexandrini pneumatica cum figuris, voir Jackson p. 44), on ne trouve que deux figures, aux f. 92r (autel avec trois danseurs) et 93r (machine hydraulique).
  • Support : MATIERE
    La diversité des mains ne se reflète absolument pas dans le type de papier utilisé. Ce manuscrit présente en effet trois ou quatre variantes d’un même filigrane, celui du pot à une anse dont le couvercle à décoration de palmettes est surmonté d’un fleuron. Sur la panse, le nom Simonnet, accompagné ou non d’un prénom difficile à déchiffrer. Il s’agit d’onc d’un papier champenois attesté des années 1520 à 1560 pour le moins
  • Dimensions :
    • 210x315 mm
  • Aspects codicologiques :
    • FOLIOTATION
      La foliotation est inscrite à l’encre pourpre dans le coin supérieur droit (elle correspond à la note de la même main sur la première page de garde, datée du 3 novembre 1885. Les ff. 1-27 présentent en plus une double pagination, inscrite une fois au milieu de la marge inférieure, et une autre dans l’angle supérieur extérieur. Le f. 27r correspond à la p. 43. La pagination ne se poursuit plus dès lors que les cahiers sont signés
      CAHIERS
      Le codex se compose de trois unités distinctes. La première partie (ff. 1-17) couvre le livre 1 des Pneumatica. Elle se compose d’un premier quinion qui commence avec le cinquième feuillet de garde, d’un quaternion et d’un quinion. Le livre 2 des Pneumatica comporte d’abord un quinion (ff. 1-27), puis 3 quaternions et enfin un binion final. Les deux derniers quaternions et le binion forment une nouvelle unité codicologique (voir les signatures). Les ff. 56 à 91 constituent une nouvelle unité composée de 4 quaternions et un binion. Les ff. 92 et 93 constituent un binion avec les deux pages de garde inférieure, et semblent avoir été ajoutés après coup
      SIGNATURES
      La première réclame se trouve au bas du f. 17v, sur un feuillet ajouté. A partir de ce point, tous les versos portent une réclame, ce qui coïncide aux ff. 18-27 à un changement de main à chaque feuillet.
      Le début du codex ne comporte pas de signatures de cahier. Celles-ci apparaissent au f. 28 sous la forme Aaa I, Aaa II, Aaa III, Aaa IIII puis quatre folios vides. Les signatures continuent avec Aa I à Aa IIII, Bb I à IIII, et s’arrêtent avec Cc II, et la fin des Pneumatica. Le De Automatis comporte des signatures régulières du même type, mais avec des lettres grecques : α I-IIII, β I-IIII, γ I-IIII, δ I-IIII, ε I-II. Le dernier binion n’est pas signé. Les cahiers signés sont tous de la même main et présentent une mise en page similaire.
      Le caractère hétérogène des signatures s’explique assez facilement : le copiste a travaillé « depuis la fin », et s’est vu dans l’obligation de compléter la première partie de la copie, restée inachevée. Comme il avait déjà utilisé les signatures grecques à lettre simple pour le De Automatis, il s’est servi de lettres latines doubles pour le livre 2 des Pneumatica, et s’est vu contraint de passer aux lettres triples pour compléter les parties manquantes du Livre 1
  • Réglure :
    • REGLURE
      Réglure à pointe sèche, principalement de type Leroy-Sautel 00D1. La réglure cependant est assez irrégulière dans son exécution et ses dimensions, et change en fonction des différentes mains. Il semble que dans la plus grande partie du codex, le copiste n’ait pas tracé de lignes rectrices
  • Reliure :
    • RELIURE
      Reliure de parchemin souple dont la couture est renforcée avec du parchemin de remploi conservant des fragments de l’homélie IV de Bède le Vénérable à l’intérieur et de musique sacrée à l’extérieur
  • Estampille :
    • ESTAMPILLES
      ff. 1r et 93v : estampille du premier quart du XVIIIème siècle, modèle Josserand-Bruno n. 5

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits


  • ff. 1r-55v + 92r : Héron d'Alexandrie, Pneumatica, éd. W. Schmidt, Heronis Alexandrini opera quae supersunt omnia, vol. 1, Leipzig Teubner, 1899.
    ff. 1-18r + 36r-54r : Livre I, Titre Ἥρωνος Ἀλεξανδρέως πνευματικῶν πρῶτον, incip. Τῆς πνευματικῆς πραγματείας, expl. ἡ ἐπιστροφὴ γίνεσθαι.
    Au milieu du folio 8v, un symbole de renvoi signale correctement la présence d’une grande lacune, complétée aux ff. 36-54. En haut du f. 36r, la mention pag. 16. Il s’agit des chapitres 6 à 23. Les chapitres 30 et 31 sont inversés. F. 55 : vacat.
    ff. 18r-27r + 28r-34v : Livre II, Titre Ἥρωνος Ἀλεξανδρέως πνευματικῶν δεύτερον, inc. Ἀγγείου κατασκευὴ... expl. ἐκκρεμάσομεν τὸ βάρος au f. 27r, suivi de la mention biffée τέλος. Manquent les chapitres 3 et 22-23. ff. 28r-34r : addition des chapitres 34-37, expl. προσενεχθέντος αὐτῷ ποτηρίου πίεται. F. 35 vacat.Le chapitre 3 a été ajouté au f. 92r, les chapitres 22 et 23 au f. 93rv. A la suite du chapitre 3, ajout d’une légende (sans figure) et commentaire identique à celui que l’on trouve dans le codex Leidensis Scaligeri 45 f. 99.


    ff. 56r-90v : Héron d’Alexandrie, De Automatis, éd. W. Schmidt, Heronis Alexandrini opera quae supersunt omnia, vol. 1, Leipzig Teubner, 1899, pp. 338-452. Ἥρωνος Ἀλεξανδρέως περὶ αὐτοματοποιητικῆς, inc. τῆς αὐτοματοποιητικῆς πραγματείας... expl. οἰκονομοῦνται ὅτι διαλλάσσονται (λείπει). f. 91 vacat.

Intervenant

Anciens possesseurs

Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Il faudrait sans doute rapprocher ce manuscrit du Leidensis Scaliger. Gr. 45, qui présente une organisation identique du contenu, et le même ajout à la fin (une section manquante sur un labyrinthe). Le manuscrit de Leiden présente un filigrane identique à celui du Vatic. Ott. 193 (Ancre 23 chez Harlfinger), daté de 1523. Peut-être que le Paris. gr. 2434 en est une copie directe.
    La présence de très nombreuses annotations et corrections laisse penser qu’il s’agissait d’un exemplaire de travail en vue d’une édition qui n’a jamais vu le jour. Ce n’est pas en tout cas le document de travail de Thévenot qui publie une première impression du texte en 1693 (voir Schmidt p.118).
    On ignore par quelles voies le codex entra en possession du mathématicien français Claude Hardy. A la mort de ce dernier en 1678, la plupart de ces manuscrits furent acquis par Colbert (voir Jackson p. 44). L’inventaire de Hardy et la liste d’achats établie par Baluze ne sont pas complets, mais ils permettent d’identifier ce manuscrit comme le numéro 367 (cote qui correspond aux traces imprimées au verso du dernier feuillet de garde) de l’inventaire de Claude Hardy. L’ancienne cote déchirée en haut du f. 1r correspond peut-être aux traces d’une ancienne cote Colbert inscrite à l’encre sur le dos de la reliure, et dont seul le 3 final est lisible.
    L'ensemble de la bibliothèque de Colbert fut acquise par la bibliothèque royale en 1732.

Bibliographie

  • D. Jackson, « The Colbert Greek Library from 1676 to 1678 », 2010, p. 43-57

Sources des données