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Manifeste IIIF
Numérisation :
Source des données : BnF Archives et manuscrits
Dédicacé à Charles VIII, ce livret contient deux poèmes dus à un certain Bénart dont on ne sait presque rien, sinon qu'il dit être au service du roi depuis 13 ans. Incipit : « Ruby raiant, saphis oriental, / Plus que cristal vers le souleil luysant». Explicit : « Nommer vous puis, sans craincte et sans effroy, / Imperant roy, portant tripple couronne ». Il s'agit de textes de complaisance destinés à s'attirer les faveurs du roi, et éventuellement une gratification. Le second poème, qui prend la forme d'un chant royal, loue le roi de toutes les manières possibles, tout en prenant soin de critiquer Ludovic Sforza, duc de Milan, que Louis XII renversa par la suite.
Le manuscrit présente un décor héraldique étonnant. Les bordures sont recouvertes de bandes alternativement or, violines, noires et argent, les couleurs du roi, sur lesquelles sont posées des épées flamboyantes utilisées pour la première fois par le roi lors de la campagne de Naples en 1494-1495. Entre elles prennent place les lettres A et C, rappelant le mariage du roi avec Anne de Bretagne (f. 1), ou la lettre K, initiale latine de "Karolus" (autres folios). La première pièce du livret s'ouvre sur une figure du roi portant la couronne fermée, symbole de ses ambitions impériales. Il est surmonté d'un soleil, Sol Justitiae. Son tabard et le caparançon de son cheval sont brodés des armes du royaume de Jérusalem, allusion au titre pris par Charles à la mort de Ferdinand Ier, roi de Naples et de Jérusalem, en 1494. Les armes de Jérusalem, jointes à celles de France, se retrouvent dans de plusieurs ouvrages commandés pour Charles VIII (New York, Pierpont Morgan Library, M 250, f. 13v. ; Madrid, Biblioteca Nacional de España, ms. Vit. 24-1, f. 3 ; Paris, BnF, Mss., Fr. 5080, plats et contregarde supérieure). De part et d'autre de la scène se trouvent deux bagues ornées d'un rubis et d'un saphir, rappelant le premier vers du poème. Celui-ci s'achève sur une image du collier de l'ordre de Saint-Michel, fondé par Louis XI en 1469. Le second poème s'ouvre quant à lui sur une représentation d'un lis naissant d'un étoc. Cette allusion au premier vers du poème peut être mise en relation avec le plant de lis figuré dans la Mer des hystoires imprimée par Pierre Le Rouge en 1488-1489, cette fois occupant l'ensemble de la page et mêlé de marguerites pour célébrer les fiançailles, rompues par la suite, du dauphin, futur Charles VIII, avec Marguerite d'Autriche (Paris, BnF, RLR, Vélins 677, f. A1).
Source des données : Jonas
Exemplaire présenté au roi Charles VIII ; probablement librairie d'Amboise ; inventaire de la bibliothèque royale de Blois, 1518 : "Louenges du feu roy Charles VIIIe ; item ung petit livret en ryme contenant les Louenges du feu roi Charles VIIIe, la marge des feuilletz dudict livret bordee de la devise dudict feu roy ; couvert de noir" (Omont, t. 1, p. 45, n° 283) ; inventaire du transfert de la bibliothèque royale de Blois à Fontainebleau, 1544 : "Livre de ballades au roy Charles ; couvert de tafftas noir rompu" (Omont, t. 1, p. 258, n° 1839) ; inventaire Paris, fin du XVIe siècle : "Louange, par un nommé Benard, avec peintures" (Omont, t. 1, p. 311, n° 995) ; ancien fonds royal.
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