Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Supplément persan 985

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  • Titre attesté :
    • Maḫzan al-asrār. Niżāmī
  • Autre forme de la cote :
    • Département des manuscrits, Supplément persan, 985
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Supplément persan 985
    • Paris. BnF, Supplément persan 985
    • Supplément Persan 985
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Date de fabrication :
  • Lieu de fabrication :
  • Écriture :
    • Nasta‛līq
  • Décoration :
    • volutes florales
      motif végétal avec nuages
      motif animalier
      coloquintes
      arabesque
      éléments végétaux
      fleurons
  • Support : Papier oriental vergé
  • Dimensions :
    • 67 x 145 mm
  • Aspects codicologiques :
    • quaternions
    • Copie achevée (f. 82) sous la direction de Sulṭān Mīrak Kitābdār [comparer à Supplément persan 1958] à Buhārā (dār al-sulṭana) par Mīr ‛Alī al-Kātib [comparer à Persan 245,III et Supplément persan 1966 ; à la liste des ms. calligraphiés par lui on peut ajouter B. Schmitz, Islamic and Indian manuscripts and painting in the Pierpont Morgan Library, New York, 1997, n° 7 et n° 50 (f. 4v, etc.)] – calligraphe du sultan Mu‛izz al-Dīn Abū l-Ġāzī Sulṭān ‛Abd al-‛Azīz Bahādur, à la fin de Ẓū l-Ḥiğğa 944H. Ecriture persane de 14 lignes à la page, calligraphiées sur deux colonnes ; titres en blanc ; les réclames sont récrites dans les marges ; surface écrite (f. 3v- 82) 67 x 145 mm. Ms. de 195 x 295. Réglure au . . Du f. 3v à 33v, 34v à 40 puis 41v à 82, le texte est calligraphié sur des feuilles – de 67 x 150 mm – constituées de deux feuilles de papier coloré collées l’une contre l’autre et montées à l’intérieur de marges comportant une première bande de papier (alternativement bleu, blanc, saumon ou vert) et une large bande de papiers de différentes couleurs (saumon, gris, vert, bleu, brun, etc.) contrecollés. 82 feuillets. Le volume est formé de à partir du f. 2 ; il manque un feuillet au dernier d’entre eux et le bifolio des f. 1- 2 a été ajouté en tête et collé au f. 2. Le centre des pages est coloré (sauf f. 5, 10, etc.), en vert (f. 3v, 4v, 10v, 15, etc.), violet (f. 4, etc.), ocre-jaune (f. 5v, 6, 7v, 8, etc.), rose (f. 6v, 7), bleu-gris (f. 8v, 18v, etc.), brun (f. 9, 19, , 19v, etc.) ou bleu (f. 11, etc.) ; de même qu’aux f. 2v- 3, la partie portant le texte est toujours sablée d’or. La petite bande d’encadrement est mouchetée d’or. Les marges ont alternativement – sur les pages qui se font face – un décor doré de ou bien tantôt un (f. 60v- 61, 78v- 79 ou 81v- 82), tantôt des volutes avec des figures animales [qui rappelent les motifs des doublures de la reliure et sont peut-être de la même date] (cf. f. 31v- 32, 47v- 48, 59v- 60, 74v- 75 ou 77v- 78). Aux f. 1v- 2 le décor doré à peint dans les marges est d’une facture différente de celle des décors du reste du ms.. Par ailleurs les f. 1, 2 et 3 sont constitués de deux feuillets collés. Au début et à la fin du volume ont été posées, tardivement, des gardes de papier dominoté à champ doré avec fleurs et [1ère moitié du XVIIIème siècle ( ?), cf. A. Haemmerle, Buntpapier, 2ème éd., Munich, 1977, n° 83, p. 96].Encadrements (f. 3v- 82) constitués d’un filet bleu, d’un trait noir, d’une bande dorée et de fines bandes verte, dorée, bleue et verte ; elle est suivie aux f. 3v- 33v, 34v- 40 et 41v- 82, d’une bande de papier de couleur sablée d’or puis de bandes fines dorée, bleue et dorée. Des bandes dorées délimitent les colonnes de texte. Les peintures des f. 1v- 2 sont entourées d’un cadre constitué d’un filet bleu, d’un trait noir, de bandes dorée, rouge et dorée, d’une large bande florale, d’un trait noir et de bandes or, rouge, or, bleu et or. Les titres des chapitres figurent à l’intérieur de rectangles qui contiennent un cartouche à fond doré avec des volutes vertes (f. 5, etc.), bleues (f. 6v, etc.) ou noires (f. 8v, etc.), de part et d’autre duquel on trouve un motif d’ sur fond bleu foncé - le plus souvent -, ou vert (f. 7v, 37v, etc.), rouge (f. 36, etc.), doré (f. 45v, 51v), noir (f. 10v, etc.) ou bleu clair (f. 12v). Au f. 33v ce rectangle est plus grand, avec une bordure de bande blanche à petite croix et bande bleue. Aux f. 8, 47, 79, 80v, 81 et 82 on trouve des rectangles ornementaux à fines volutes florales et au f. 81v des triangles de même type. Le début du texte, aux f. 2v- 3, figure au centre d’une double page enluminée [dont le décor pourrait être du milieu du XVIème siècle] (170 x 280 mm chacune); copié sur six lignes le texte est à l’intérieur de sortes de nuages qui se découpent sur fond d’une fine grille rose semée d’, et entouré d’une bande blanche à croix noires ; ce rectangle central sinscrit dans un rectangle bleu à semis de volutes et d’arabesque et compartimenté géométriquement par de fins traits blancs – avec quelques figures dorées et des verts ou rouges – ; sur trois côtés, à l’extérieur, se trouve une bande noire semée de fleus, de nuages dorés et de fleurons rouges et or, délimitée à l’extérieur par des bandes blanche et verte et une large bande bleue à fleurons et terminée par des lancéoles, avec deux dômes extérieurs polylobés dont le plus petit, doré, est inscrit dans l’autre. [qui ne semble pas être la reliure d’origine car on peut voir aux f. 81v- 82v l’empreinte d’une reliure orientale à recouvrement ; peut-être réalisée au début du XVIIème siècle en Iran ou à la façon persane], dont les plats de maroquin brun sont estampés à froid d’une grande plaque rectangulaire (118 x 223 mm ; motif animalier avec un dragon attaquant un onagre sous l’œil menaçant d’un sīmurġ avec – en bas – des singes dont l’un est juché sur un ours), de cartouches à motif de bouquet floral (alternativement cercles à huit lobes et cartouches allongés) et d’une double bordure de filets encadrant des lignes de fers en « s » répétés. Les motifs ont été dorés. Les doublures ont un décor de cuir ajouré avec un grand rectangle central doré découpé sur un fond bleu foncé, bleu clair et vert, comportant un motif de médaillon polylobé central, de fleurons et d’écoinçons et un champ orné de volutes végétales et d’animaux – canard, lapin, renard et tête d’ours – ; en haut et en bas figure un rectangle à champ bleu ; tout autour court un encadrement de cartouches (mêmes formes que sur les plats, mais avec des motifs de volutes dorées sur fond bleu ou vert) ; des filets dorés de bordure encadrent deux lignes de fers en « s » répétés.
  • Réglure :
    • mistara
  • Reliure :
    • Reliure persane

Manifeste IIIF

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Cf. Supplément persan 574(I).
    Incipit f. 2v, cf. Supplément persan 574(I).
    Explicit f. 82, cf. Supplément persan 575(I).

    Ce manuscrit contient trois peintures [cf. Les Arts de l’Iran, de l’ancienne Perse et Bagdad, Paris, 1938, n° 51, p. 157-8 ; Trésors d’Orient, Paris, 1973, n° 242, p. 92 ; E. Blochet, Revue des Bibliothèques, Paris, 1898, p. 43 ; E. Blochet, les Peintures des manuscrits orientaux de la Bibliothèque nationale, Paris, 1914- 1921, p. 257, 261, 288-92; E. Blochet, Les Enluminures des Manuscrits Orientaux - turcs, arabes, persans, Paris, 1926, p. 102- 103 ; E. Blochet, Musulman Paintings, Londres, 1929, Pl. CXI et CXIV-V ; I. Stchoukine, Les peintures des manuscrits de Shah ‘Abbâs Ier à la fin des Safavis, Paris, 1964, p. 147-8 ; M.M. Ashrafi-Ainr, « The School of Bukhara to c. 1550 », The Arts of the Book in Central Asia, Paris, 1979, p. 254-5 et 268].
    Parmi ces peintures, deux, celles des f. 34 et 40v-41, sont plus anciennes. Celle du f. 34 porte une signature ‛amala Maḥmūd Muẓahhib [Maḥmūd Muẓahhib, artiste, peintre et calligraphe originaire de Harāt qui avait effectué le pèlerinage de la Mekke - et s’y trouvait en 951H.(/1544-5) – et fut actif à la cour de Buhārā où il a peint cette scène ; cf. M.M. Ashrafi, « O tvorcestve buharskogo hudojnika XVIv. Mahmuda Muzahhiba », Narody Azii i Afriki, 1975, 4, p. 143-8 ; M. Ashraf, Catalogue of the Persian Manuscripts in the Salar Jung Museum and Library.VI. Hyderabad, 1975, p. 7 à 23, n° 2281; G. Lowry- S. Nemazee, A Jeweler's Eye: Islamic Art of the Book from the Vever Collection, Washington, 1989, p. 35- 36 et fig. 16; etc.], mais aussi deux autres signatures, raqm-i Muḥammad et čihra-i Muḥsin, qui seraient celles de deux artistes ayant dessiné, retouché ou ajouté certains éléments [comme les rochers des f. 40v- 41] – l’un d’eux ayant repeint les visages (čihra) des personnages [aux f. 34et 40v- 41] – probablement pour restaurer ou achever l’œuvre de Maḥmūd Muẓahhib [et on pourrait supposer qu’il s’agit de retouches faites en Inde sous Ğahāngīr (1612- 1627) plutôt qu’en Iran]. La peinture de la double page des f. 40v- 41 porte au f.41 une signature ‛amala Maḥmūd Muẓahhib accompagnée de la date de 952H.(/1545-6) [et donc encore sous le règne de ‛Abd al-‛Azīz lequel se termina en 957H.] ;La peinture de la double page constituée par les f. 1v- 2 pourrait être rapprochée de la production des ateliers d’Iṣfaḥān des années 1610- 1620 [et présente quelque parenté avec les œuvres de Rizā ‛Abbāsī de cette période]. Ces peintures sont :
    1).- F. 1v (114 x 188 mm) « Un jeune prince est assis au pied d’un arbre, auprès d’un savant qui lit un livre, avec des instruments de copiste auprès de lui ; une jeune fille tient un vase et une coupe ; des musiciens et un échanson s’affairent. »
    2).- F. 2 (120 x 190) « [suite de la même scène] un jeune homme est debout près de son cheval ; l’écuyer s’est assis, comme divers personnages prenant part à la fête. »
    3).- F. 34 (115 x 186) « Anūšīrvān passe avec son vizir, lors d’une chasse, dans un village ruiné et le vizir lui traduit les propos des oiseaux sur la tyrannie du roi. »
    4).- F. 40v- 41 (119 x 195 de chaque cpôté) « Le sultan seldjoukide Sanğar écoute les plaintes de la vielle femme que l’injustice de ce prince a ruinée [visages et rochers semblent repeints, cf. f. 34]. »

Textes du manuscrit

Source des données : Mandragore

Enluminures et décors

Intervenant

Autres intervenants

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Le ms. - après avoir demeuré très certainement quelque temps dans la Perse safavide, où il a reçu certains ajouts –, a ensuite – au XVIIème siècle – abouti en Inde et a figuré dans la bibliothèque impériale moghole [cf. J. Seyller, « The Inspection and Valuation of Manuscripts in the Imperial Mughal Library », Artibus Asiae, LVII(3/4), 1997, p. 336- 337]. Un examen aux rayons ultra-violets du f. 82v a permis de lire quelques inscriptions : le ms. a été transféré à la garde (taḥvīl) de Hwāğa Nicmat un 3 Urdibihišt ; un 26 Ğumādà [...] il a été confié à ce même Hwāğa Nicmat. Le 30 Rabī‛ Ier de la 10ème année [du ğulūs de Šāh Ğahān, soit 1637 ( ?)], il a été transféré du taḥvīl de Hwāğa Nicmat à celui de Hwāğa Mīr Hān; il a été inspecté par Muḥ. Ṣāliḥ ; il a été vu par Ṣāliḥ le 22 [...] de la 21ème année du ğulūs d’un empereur non précisé ; il a été inspecté par le hāna-zād Muḥ. Rašīd ; il a aussi été inspecté (‛arz-dīda) le 17 Rabī‛ IId d’une 21ème année d’un ğulūs ; certifié par le hāna-zād ‛Ināyyat-ullāh. Il a été transféré à la garde (taḥvīl) de Muḥ. Ḥāfiż le 4 Šavvāl de la 13ème année [du ğulūs d’Awrangzēb, soit ca. 1670].Ce ms. semble avoir été distrait de la bibliothèque impériale indienne lors de l’invasion de Nādir Šāh en 1739(/1152H.) et avoir abouti dans celle de Mīrzā Mahdī Hān Kawkab Astarābādī Nādirī (comparer à Supplément persan 485). Aux f. 1 et 82 a été effacé le timbre (portant la date de 1141H.(/1728-9) et la devise min hidāyyat al-hudà ) de Mahdī Hān [que l’on retrouve sur les ms. Supplément persan 1029, 1445 et 1833, selon toute vraisemblance sur Supplément persan 485 et 1959, ainsi que sur Supplément turc 993 et sur un grand nombre d’autres ms. venant de la très riche bibliothèque de ce vizir et historiographe de Nādir Šāh, par exemple à la bibliothèque du Palais de Gulistān de Téhéran, cf. M. Bayānī, Fihrist-i nimūna-i huṭūṭ-i hwuš, Téhéran, 1330H./1962, p. 171, B. Ātābāy, Fihrist-i dīvānhā-i haṭṭī-i kitābhāna-i salṭanatī, I, Téhéran, 1976, n° 94 (671), p. 223 et Pl., etc. ; ou encore Sotheby’s, Londres, 26 avril 1982, n° 49]. On trouve au f. 1 le timbre de forme ovale avec Ardašīr et la date de 1252H.(/1836) du prince Rukn al-Dawla Ardašīr b. ‛Abbās Mīrzā (1220H./1805-6 – 1283H./1866), accompagnant une marque de don « à Mīkā’il, fils du comte Graf Simūnīč ambassadeur de Russie en Perse » [Ardašīr Mīrzā a donné à Nicolas Simūnīč, son frère, l’actuel ms. N.S. 73 de la B.N. de Saint-Pétersbourg] [ ; ils étaient tous deux fils de l’ambassadeur Ivan Osipovich Simonich (1793–1851), mais Mikhaïl mourut en 1837 à Téhéran. Le ms. fut rapporté en Russie par son frère et tandis qu’une partie de la collection Simonich fut – après la mort de l’ambassadeur en 1851 – acquise en 1868 par la B.I. de Saint-Pétersbourg, cf. B. Dorn, «Über die aus dem Nachlasse des Grafen N. Simonitsch (...) », Mélanges asiatiques, VI, 1, 1869, p. 90- 110, où un autre ms. porte comme celui-ci un « n° 12 »]. On trouve au f. 82v une cote « N 12 » qui semble avoir été celle de la collection Simonich.


    Ce ms. a été vendu à la B.I. le 24 septembre 1868 par M. Alexandre Dubois (R.C. 6092).

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