Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2460

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  • Titres attestés :
    • Pierre de Fermat, Notes critiques sur les Harmoniques de Manuel Bryenne .
    • Recueil de musicographes : Alypius, Gaudence, Anonyme (dit de Bellermann), Bacchius* [Dionysios], Euclide, Théon de Smyrne, Pappus* [Cléonide], Aristoxène de Tarente, Nicomaque de Gérasa, Aristide Quintilien, Manuel Bryenne.
  • Autre forme de la cote :
    • Grec 2460
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2460
    • Paris. BnF, Grec 2460
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Langues : grec
  • Date de fabrication :
  • Écriture :
    • ECRITURE
      Tous les traités semblent être dus au même copiste anonyme. Il n'est pas très clair si la rubrication et les décorations sont de sa main. En revanche, on peut mettre également à son compte la copie des différents diagrammes et de leur légende, qu'elles soient à l'encre noire ou rubriquées. Les diagrammes des ff. 16r à 22r manquent cependant.
      L'écriture est régulière, ligaturée, d'assez petit module, légèrement penchée à droite. On note une tendance à agrandir certaines lettres en début de ligne (listes) et dans les premières lignes de chaque page.
      Surface écrite : 143x234 mm. Marge supérieure : 25 mm. Marge extérieure : 60 mm. Marge inférieure : 73 mm. Marge intérieure : 20 mm. Sur les pages ne comportant que du texte, le copiste respecte scrupuleusement une mise en page de 31 lignes - il ajoute parfois quelques mots sur une ligne supplémentaire, alignée à droite, pour respecter la mise en page de son modèle
  • Décoration :
    • DECORATION
      Décoration à l'encre brun-fauve uniquement. L'initiale de chaque traité est ornée. Les titres sont en majuscules. Aux ff. 1v, 15, 40, 58, 66, 71 et 145, un bandeau à décor floral ou géométrique précède l'annonce d'un nouveau titre. Les initiales de chapitres sont rubriquées, mais la définition en chapitres est irrégulière, parfois au sein d'un même traité
  • Support : PAPIER
    ff. 1-85 + ff. 88-89 + ff. 97-202 : le filigrane représente trois fleurs en forme de tulipe sur une seule tige, dans un cercle surmonté d’une étoile. Il est identique au numéro 6683 du catalogue de Briquet, attesté à Rome dans les années 1545-1550. L'écart irrégulier des pontuseaux varie entre 20 et 30 mm.
    ff. 86-87 + ff. 90-96 : cela représente la moitié du onzième cahier et l'intégralité du douzième, soit le traité de Nicomaque. Le filigrane représente deux flèches croisées surmontées d'une étoile à six branches du côté des pointes. L'écart est irrégulier entre les fils de chaînette, entre 21 et 36 mm. Il est voisin des deux filigranes attestés dans un manuscrits de la Bayerische Staatsbibliothek de Munich, le Cod. graec. 102, aux folios 77 et 81, daté de 1549-1550 et sans doute copié à Rome (répertoire Piccard en ligne, DE5580).
    f. 108bis : filigrane représentant un agneau pascal inscrit dans un cercle, identique an numéro 59 du répertoire de Briquet (attesté à Naples en 1548). Ce bifeuillet, inséré au milieu du quatorzième cahier, comporte, sur le recto de son premier folio, les listes des noms des notes de musique dans les divers systèmes : c'est un mémo de lecteur.
    ff. 203-218 : papier du XVIIe siècle avec filigrane en forme de main. C'est un motif de filigrane particulièrement répandu en France au XVIIe siècle, notamment dans le Sud-Ouest. Voir composant attaché.
  • Aspects codicologiques :
    • FOLIOTATION
      Foliotation continue qui ne considère pas les gardes. Les chiffres arabes sont écrits à l'encre noire dans l'angle supérieur droit, par la même main que celle qui a inscrit, sur le contre-plat supérieur, la cote de Le Tellier.
      Le texte commence sur le f. 1v.
      CAHIERS
      Principalement des quaternions, sauf le dernier cahier qui est un quinion. Réclames de fin de cahier uniquement lorsqu'un traité s'étend sur plus d'un cahier. Elle est écrite perpendiculairement au texte, dans le bas de la marge intérieure, et disparaît parfois dans la reliure.
      ff. I - 31 : 4 quaternions, dont le dernier folio reste vide.
      ff. 32 - 39 : 1 quaternion, dont le dernier folio reste vide.
      ff. 40 - 49 : 1 quaternion augmenté de deux feuillets à la fin, dont le dernier est vide.
      ff. 50 - 73 : 3 quaternions, dont le dernier verso ne porte de 4 lignes.
      ff. 74 - 81 : 1 quaternion, dont les 3 derniers folios restent vides.
      ff. 82 - 96 : 2 quaternions. Le dernier est amputé d'un feuillet à la fin. Les 3 derniers folios restent vides.
      ff. 97 - 144 : 6 quaternions, dont le dernier folio reste vide.
      ff. 145 - 202 : 6 quaternions et 1 quinion. Le texte s'achève sur le dernier recto.
  • Réglure :
    • REGLURE
      Réglure à pointe sèche très légère, qu'on ne distingue qu'à partir du f. 2. Cette réglure minimale ne se rapporte à aucun type répertorié par Leroy-Sautel : une double ligne de justification à droite du texte seulement, pas de lignes rectrices, pas de lignes horizontales marginales.
  • Reliure :
    • RELIURE
      La reliure est en veau fauve montée sur ais de carton. Sur le dos, entre le premier et le deuxième nerf supérieur, le titre est inscrit en lettres majuscules dorées.
      Cette reliure du XVIIe siècle intègre à la fin du volume une liasse de notes de corrections de la main de Pierre de Fermat (cf. infra).

      Au moins 42 manuscrits grecs et un manuscrit arabe (le Cod. XCVI, Le Tellier 6, désormais Paris. Arabe 407) ayant appartenus à Charles de Montchal possèdent aujourd'hui ce type de reliure. Le Paris. gr. 2380 lie dans cette même reliure deux volumes distincts de la collection de Montchal, les anciens Cod. XII et Cod. XXXIII, ce qui indique que le lot a été relié après l'établissement de ce catalogue (demandé par Charles de Montchal lui-même).
      En revanche, on notera que deux des manuscrits de Montchal présentant cette reliure ne sont pas passé à Le Tellier, mais ont été récupérés en toute discrétion par Baluze lors de la disgrâce de Foucquet (entre 1661 et 1665) : ce sont les Paris. gr. 1990 et Paris. gr. 2160. Aucun autre manuscrit grec du fonds Baluze ne présente cette reliure, aucun non plus de ceux que Le Tellier n'a pas acquis de Foucquet.
      Cette reliure est donc postérieure à Charles de Montchal, mais antérieure à Le Tellier. Il faut la mettre au compte de Nicolas Foucquet, surintendant de la Maison du Roi. Le cuir utilisé est conforme aux habitudes de Foucquet (Delisle I, 274), mais on ne s'explique pas vraiment pourquoi il n'y a pas fait appliquer ses armes comme il le faisait d'ordinaire (on pourra comparer avec le Paris. Arabe 405)
  • Estampille :
    • ESTAMPILLES
      ff. 1r et 202r : estampille du XVIIè siècle, modèle n°1 Josserand-Bruno.
      ff. 206r et 218v : estampille Troisième République, équivalent au modèle n°40 Josserand-Bruno

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • ff. 1v - 14r : Alypius, Isagoge musica , éd. L. Zanoncelli, La Manualistica Musicale Greca, Milano, Guerini Studio, 1990, pp. 367-460 : Ἀλυπίου εἰςαγογὴ μουσική, expl. παρυπάτη μέσων λ καὶ ἡμίδελτα πλάγιον.

    ff. 15r - 23v : Gaudence, Harmonica Introductio , éd. L. Zanoncelli, La Manualistica Musicale Greca, Milano,Guerini Studio, 1990, pp. 327-350 :Γαυδεντίου φιλοσόφου ἁρμονικὴ εἰσαγογή, expl. καὶ ταῦ πλάγιον ἀνεστράμενον.

    ff. 24r - 30v : Anonyme (dit de Bellermann), éd D. Najock, Drei anonyme griechische Traktate über die Musik (Eine kommentierte Neuausgabe des Bellermannschen Anonymus), Göttinger Musikwissenschaftliche Arbeiten, vol. 2, 1972 : Inc. ῥυθμὸς συνέστηκεν ἔκ τε ἄρσεως... expl. κῶλον ἐξάσημον (+ signes).

    ff. 31r - 38r : Bacchius* = Dionysos, technica musica , éd. C. Terzes, Διονυσίου <Τέχνη μουσική> , Βιβλιοθήκη Μανούση 11, Athènes : Academy of Athens, 2010 : 4-18, Βακχείου τοῦ γέροντος εἱσαγογὴ τεχνῆς μουσικῆς, expl. κριτηρίω ἄλλων οὕτως .

    ff. 40r - 45v : Euclide* (= Cléonide, cf. ff. 52 sqq.), Isagoge harmonica , éd. H. Menge, Euclidis opera omnia, vol. 8. Leipzig,Teubner, 1916, pp. 186-222 :Εὐκλέδου εἰσαγογὴ ἁρμονική, expl. τὸ ἑρμοσμένον ἐστὶ πραγματείας.

    ff. 45v - 48v : Euclide, Section canonis , éd. H. Menge, Euclidis opera omnia, vol. 8. Leipzig, Teubner, 1916, pp. 158-180 : Εὐκλίδου κατατομὴ κανόνος, expl. μέσον διάτονον.

    ff. 50r-52v : Théon de Smyrne, Summa et conspectus totius Musicae, éd. E. Hiller, Theonis Smyrnaei philosophi Platonici expositio rerum mathematicarum ad legendum Platonem utilium, Leipzig, Teubner, 1878, pp. 46 l.20 - 57 l. 5. : Θεῶνος πλατονικοῦ ἐγκεφαλαίωσις καῖ σύνοψις τῆς ὅλης μουσικῆς, expl. τάσεως καὶ ἀνέσεως τοῦ πνεύματος.

    ff. 52v-57v : Pappus* = Euclide* = Cléonide. Le texte transmis est le même, mais avec des variantes, que celui transmis par le même manuscrit sous le nom d'Euclide, Isagoge harmonica , éd. H. Menge, Euclidis opera omnia, vol. 8. Leipzig,Teubner, 1916, pp. 186-222. Ce qui apparaît comme un pinax sommaire et rubriqué au f. 52v est écrit dans le texte à l'encre noire au f. 40r.
    Une note moderne collée sur le contre-plat supérieur le précise.

    ff. 58r-78v : Aristoxène de Tarente, Elementa harmonica, livres I-III, éd. R. da Rios, Aristoxeni elementa harmonica, Rome, Polygraphica, 1954.
    ff. 58r-65v : Livre I, Ἀριστοξένου ἁρμονικῶν στοιχείων πρῶτον, expl. εὐθεῖα δὲ ἡ ἐπὶ τὸ αὐτό. ff. 66r-73v : Livre II, Ἀριστοξένου ἁρόνικῶν στοιχείων βῆτα, expl. διᾶ τεσσάρων καὶ τοῦ διὰ πασῶν. ff. 74r-78v : Livre III, Ἀριστοξένου ἁρόνικῶν στοιχείων γάμμα, expl. ἢ τοσαυταχῶς, ῥᾴδιον συνιδεῖν.

    ff. 82r-93v : Nicomaque de Gérasa, Harmonicum enchiridion, éd. K. Jan, Musici scriptores Graeci, Leipzig, Teubner, 1895 (repr. Hildesheim, Olms, 1962), pp. 236-265.
    ff. 82r-89v : Livre I, Νικομάχου γερας<η>νοῦ πυθαγιρικοῦ ἁρμονικῆς ἐγχειρίδιον ὑπαγορευθὲν ἐξ ὑπογύου κατὰ τὸ παλαιόν, expl. τῆς πρώτης ἀφορμῆς. ff 90r-93v : Livre II, Νικομάχου γερασινοῦ πυθαγιρικοῦ ἁρμονικῆς ἐγχειρίδιον βῆτα, expl. καὶ ξύμμετρον ἀπενείματος.

    ff. 97r-143r : Aristide Quintilien, De musica, livres I-III éd. R.P. Winnington-Ingram, Aristidis Quintiliani de musica libri tres, Leipzig, Teubner, 1963.
    ff. 97r- 113v : Livre I, Ἀριστίδου Κοιντιλιάνου περὶ μουσικῆς ἄλφα, expl. ὁ τεχνικῶς τῆς μουσικῆς πεπέρασται. ff. 114r-128v : Livre II, Ἀριστίδου τοῦ Κοιντιλιάνου περὶ μουσικῆς βίβλιον βῆτα, expl. διεγερητικὸν δ'ἐστὶ τοῦτο καὶ ἥπτιον. ff. 129r-143r : Livre III, Ἀριστίδου τοῦ Κοιντιλιάνου περὶ μουσικῆς γάμμα, expl. μιᾷ καταθέσθαι πραγματείᾳ .

    ff. 145r-202r : Manuel Bryenne, Harmonica, Livres I-II, éd. G.H. Jonker, The Harmonics of Manuel Bryennius, Groningen, Wolters-Noordhoff, 1970.
    ff. 145r-162r : Livre I, Μανουηλ Βρυεννιου ἁρμονικῶν βίβλιον ἄλφα, expl. καὶ τὰ τούτοις ὅμοια. ff. 162r-202r : Livre II, Μανουηλ Βρυεννιου ἁρμονικῶν βίβλιον βῆτα, expl. συστήματος ὑποδείγματι δείκνυται.

    Titre de fin de volume : τέλος.

Texte du manuscrit

Source des données : Pinakes

Parties du manuscrit

Pinakes

Intervenants

Autres intervenants

Anciens possesseurs

Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Ce manuscrit est arrivé à une date inconnue dans la collection Charles de Montchal, Archevêque de Toulouse, après avoir été copié en Italie, peut-être à Rome. Nous savons qu'il a été mis à la disposition de Pierre de Fermat (dans les années 1640 ?), qui y a laissé quelques pages dans lesquelles il propose des corrections au traité de Manuel Bryenne.

    Après la mort de Montchal en 1651, il fait partie du lot convoité par Jean Bouhier, mais finalement acquis en 1655 par Nicolas Foucquet, pour la somme de 8 livres (Delisle, I, 272). Celui-ci se charge de faire relier ce manuscrit ainsi qu'un certain nombre d'autres, de dimensions comparables et issus de cette même bibliothèque de Montchal, par le même type de reliure. Après la disgrâce de Foucquet en 1661, il est saisi par les libraires Jacques Villery, Pierre Le Petit, Louis Gontier et Pierre Bienfaict (le procès-verbal de saisie, daté du 30 juillet 1665, est conservé dans le fonds français, n. 9438) puis vendu en 1667 à Charles-Maurice Le Tellier, archevêque de Reims. Offert par ce dernier au Roi en 1700, il rejoint ainsi la collection royale qu'il ne quittera plus.
    La table des matières latine est de la main de Sevin.

Notes

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • 332x221 mm.
    I + [1-202] + [203-218] + [I-II]
    SIGNATURES
    Pas de signatures visibles.

Sources des données