Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2765

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  • Titre attesté :
    • Hymnes orphiques et Hymnes homériques
  • Autre forme de la cote :
    • Grec 2765
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2765
    • Paris. BnF, Grec 2765
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Langues : grec
  • Date de fabrication :
  • Écriture :
    • ECRITURE :
      Cinq copistes ont travaillé sur ce manuscrit. Tous adoptent la même mise en page (28 lignes par page) et utilisent très peu d’abréviations. Le premier copiste est responsable des deux premiers quaternions, copiés sur parchemin. Il copie le texte et les sous-titres à l’encre rouge. Il prolonge parfois ses tracés dans les marges. Les auteurs du Repertorium signalent la proximité de cette écriture avec celle de Manuel Gregoropoulos (RGK, II, 342), copiste actif dans le dernier quart du XVe siècle, tout en signalant qu’il peut aussi s’agir de la main de son père, Georges Gregoropoulos (RGK, II, 78). En l’occurrence nous aurions tendance à préférer l’identification avec la main de Georges Gregoropoulos, qui, outre l’allure générale, présente une ligature πο assez caractéristique de la main des premiers folios de notre manuscrit. A cela s’ajoute le fait que Georges Gregoropoulos a, tout comme le second copiste de ce manuscrit, Thomas Bitzimanos, travaillé dans le scriptorium de Michel Apostolis en Crète. Un manuscrit de Florence est le témoin de cette collaboration, le Laurentianus Red. 15, dans lequel Thomas Bitzimanos est responsable de la copie des lettres de Michel Apostolis tandis que Georges Gregoropoulos copie la grammaire d’Aelius Donatus.
      Le second copiste est donc Thomas Bitzimanos (RGK, II, 187) et est responsable du folio 17r-v, sous-titres rubriqués compris. Ce copiste a travaillé en Crète dans l’atelier de Michel Apostolis. Un troisième copiste prend ensuite le relais à partir du f. 18r jusqu’au f. 38v. Les hampes inférieures de ses π sont toujours bouclées. Un changement de copiste s’observe au f. 39r. L’écriture de ce quatrième copiste, qui est responsable de la fin du manuscrit à l’exception des ff. 50v-51r, est d’un module plus petit et penche légèrement à gauche. Il est responsable, semble-t-il, de tous les sous-titres rubriqués à partir du f. 18r et jusqu’à la fin du manuscrit (à l’exception du sous-titre du f. 51r qui est de la main du cinquième copiste). Enfin un ultime copiste intervient aux ff. 50v-51r. Cette écriture, de petit module, donne l’impression d’être un peu tremblante.
      Au f. 22r un espace blanc a été ménagé entre la fin des Hymnes orphiques et le début des Hymnes de Proclus.
      Surface écrite : Marge externe : 40 mm. Marge interne : 25 mm. Marge supérieure : 10 mm. Marge inférieure : 28 mm.
  • Décoration :
    • DECORATION :
      Chaque hymne est précédé d’un titre rubriqué. Les initiales sont ornées et rubriquées. Au f. 50v, les deux hymnes homériques à Aphrodite ont été copiés l’un à la suite de l’autre, comme un seul et même poème.
      Au f. 18v, le titre et l’initiale de l’hymne LXXI ont été omis par le rubricateur. Au f. 52v le rubricateur a inséré un certain nombre d’erreurs, dans la place des titres et dans le choix des initiales.
  • Support : MATIERE :
    Les deux premiers quaternions sont en parchemin tandis que le reste des cahiers est composé d’un papier filigrané. Le parchemin est assez souple. La loi de Gregory est respectée (le premier cahier s’ouvre sur un côté chair). Le papier est plié in-octavo. Les fils de chaîne sont horizontaux et leur écart moyen est de 36 mm. Le filigrane représente une arbalète dans un cercle. Il est proche du numéro 123836 dans le répertoire en ligne de Piccard (filigrane attesté à Venise en 1471).
    Pour les folios de garde, l’écart des fils de chaîne est de 26 mm. Sur le premier folio de garde postérieure, on peut lire en filigrane le nom du papetier, « Buger ».
  • Aspects codicologiques :
    • FOLIOTATION :
      Une foliotation a été apposée dans l’angle supérieur externe à l’encre noire.

      CAHIERS :
      Le manuscrit est composé de huit cahiers, principalement des quaternions :
      4×8 (32) + 1×6 (38) + 2×8 (54) + 1×4 (58).
      Le fil de couture n’est pas toujours observable et en l’absence de signatures, seuls les filigranes permettent de déterminer la composition des cahiers.

      SIGNATURES :
      Les deux premiers cahiers seulement sont signés (α’, β’) de première main. La signature, tracée à l’encre noire, se trouve dans la marge inférieure interne. Sur les autres cahiers aucune trace de signature n’est visible.

      PIQÛRES :
      Absence de piqûres.
  • Réglure :
    • REGLURE :
      Le système de réglure pour les deux cahiers sur parchemin est du type 40D1q. Les marges extérieures comportent quatre lignes verticales, deux d’entre elles étant groupées autour de la ligne de justification. La réglure est nettement moins visible sur les folios en papier. Le système de réglure se simplifie et répond alors au modèle Leroy-Sautel 20D1 ou alors 30D1.
  • Reliure :
    • RELIURE :
      Reliure courante datant de la première moitié du XIXe siècle. Les plats sont en veau brun et sont cernés d’un filet doré. Le dos rouge porte des fleurs de lys et le titre HYMNI ORPHICI. Le relieur a inscrit son nom sur le dos : il s’agit de Pierre Duplanil, relieur parisien actif entre 1810 et 1845.
  • Estampille :
    • ESTAMPILLES :
      Estampille utilisée par la Bibliothèque royale au XVIIe siècle (modèle Josserand-Bruno n°1) aux ff. 1r et 58v.

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • (ff. 1r-22r) Hymnes orphiques, éd. W. Quandt, Orphei hymni, Berlin, Weidmann, 1962 : (f. 1r-v) Prologue, [titre] Ὀρφεύς πρὸς μουσαῖον, (f. 2r-22r) Hymne II-XXXII, XXXIV-LXXXVII, [titre] Τοῦ αὐτοῦ ὕμνοι, [titre final] Ὀρφέως ὕμνοι.
    (ff. 22r-24r) Proclus, Hymnes, éd. E. Vogt, Procli hymni, Wiesbaden, Harrassowitz, 1957 : Hymnes I-III et V [titre] Πρόκλου Λυκίου τοῦ φιλοσόφου ὕμνοι.
    (ff. 24v-58r) Hymnes homériques, éd. T.W. Allen, W.R. Halliday, E.E. Sikes, The Homeric hymns, Oxford, Clarendon Press, 1936 : [titre] ὕμνοι Ὁμήρου, (ff. 24v-34v) À Apollon, éd. p. 20-42, (ff. 34v-45r) À Hermès, éd. p. 42-64, (ff. 45r-50v) À Aphrodite, éd. p. 64-75, (ff. 50v-51r) À Aphrodite, éd. p. 75, (ff. 51r-52r) À Dionysos, éd. p. 76-78, (f. 52r) À Arès, éd. p. 78, (f. 52r-v) À Artémis, éd. p. 79, (f. 52v) À Aphrodite, éd. p. 79, (f. 52v) À Athéna, éd. p. 79, (f. 52v) À Héra, éd. p. 80, (ff. 52v-53r) À Déméter, éd. p. 80, (f. 53r) À la mère des dieux, éd. p. 80, (f. 53r) À Héraclès, éd. p. 81, (f. 53r) À Asclépios, éd. p. 81, (f. 53r-v) Aux Dioscures, éd. p. 81-82, (f. 53v) À Hermès, éd. p. 82, (ff. 53v-54v) À Pan, éd. p. 82-84, (f. 54v) À Héphaïstos, éd. p. 84, (f. 54v) À Apollon, éd. p. 85, (ff. 54v-55r) À Poséidon, éd. p. 85, (f. 55r) À Zeus, éd. p. 85, (f. 55r) À Hestia, éd. p. 85-86, (f. 55r) Aux Muses et à Apollon, éd. p. 86, (f. 55r-v) À Dionysos, éd. p. 86, (ff. 55v-56r) À Artémis, éd. p. 87, (f. 56r) À Athéna, éd. p. 87-88, (f. 56r-v) À Hestia, éd. p. 88-89, (ff. 56v-57r) À la terre, éd. p. 89, (f. 57r) Au soleil, éd. p. 89-90, (f. 57r-v) À la lune, éd. p. 90-91, (ff. 57v-58r) Aux Dioscures, éd. p. 91-92, [titre final] δεῦρο πέρας λάχε τῶν ἐς δαίμονας ὕμνων Ὁμήρου.
    (f. 58r-v) Moschos, Éros fugitif,, éd. A.S.F. Gow, Bucolici Graeci, Oxford, Clarendon Press, 1952, p. 132-133 : [titre] Μόσχου Ἔρος δραπέτης.
    (f. 58v) Épigramme anonyme de l’Anthologie grecque, IX, 48.

Textes du manuscrit

Source des données : Pinakes

Anthologie grecque [Grec].

Homère : Hymnes homériques [Grec].

Proclus (0412-0485) : Hymnes [Grec].

Intervenants

Ancien possesseur

Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Ce petit volume a été copié en Crète dans l’entourage de Michel Apostolis dans le dernier tiers du XVe siècle. Il est le résultat d’un travail de collaboration entre plusieurs copistes, dont deux seulement sont connus, Georges Gregoropoulos et Thomas Bitzimanos. Il est ensuite passé à Constantinople, selon des modalités inconnues, où d’après H. Omont (II, p. 952), il a été acheté par Antoine Galland, en 1687, au cours d’une mission effectuée pour la Compagnie des Indes orientales. Antoine Galland, futur antiquaire du roi, était alors chargé de réunir des livres anciens et des œuvres d’art. Le manuscrit arriva à Paris en 1688. Il a rapidement été intégré aux collections royales sous la cote 3389.
    D'après l'histoire du texte d'E. Vogt, ce manuscrit descend du même hyparchétype (α) que le Parisinus gr. 2763 (g) et que l'editio princeps réalisée à Florence en 1500 (p. 12).

Sources des données