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Source des données : BnF Archives et manuscrits
Le manuscrit est un Psautier à l’usage de Paris et plus spécialement de la Sainte-Chapelle, dont toutes les fêtes sont mentionnées dans le calendrier. Il semble incomplet du début et de la fin : il manque un ou deux cahiers au début ; prières et litanies sont absentes de la fin du volume : cf. Leroquais, Psautiers, II, p. 102-103 , et Stahl, Picturing Kingship…, Appendix III, p. 228-234 (« The Calendar », ff. 79r-84v). F. 1v-78v : série de peintures : cf. supra Décoration. F. 79-84v. [Calendrier de Paris, et particulièrement de la Sainte-Chapelle]. F. 79 (3 janv) : Genovefe virginis. IX lect (rubr.) ; « Oct. Sancti Johannis ». – F. 79 (28 janv.) : « Agnetis secundo ». « .III. lect (à l’encre bleue) ». « Karolus magnus (d’une autre main) ». – F. 80v. (22 avril) : « Inventio corporum Dyonisii sociorumque ejus. Dupl. (rubr.) ». « Opportune virg. ». – F. 80v (26 avril) : « Dedicatio Sancte Capelle Parisiensis. Annuum festu[m] (rubr.) ». – F. 80v (29 avril) : « Petri mart. .IX. lect. (rubr.) ». – F. 81. (2 mai) : « Octava dedicationis ecclesie. Duplum (rubr.) ». – F. 81 (28 mai) : « Germani episcopi Parisiensis. Semidupl. (rubr.) ». – F. 81v (10 juin) : « Landerici episcopi et conf. (rubr.) ». «. IX. lect. (rubr.) ». – F. 82 (26 juillet) : Translatio Marcelli episcopi et conf. .IX. lect. ». – F. 82v (11 août) : Sollempnitas sancte Corone. Annuum festum (rubr.) ». – F. 82v (18 août) : Bernardi abbatis Clarevall. Semidupl. (rubr.) » ; « Genesi martiris memoria (rubr.) » ; « Ludovici (d’une autre main) ». – F. 83 (14 sept.) : « Exaltatio sancte Crucis. Annuum festum (rubr.) ». – F. 83 (19 sept.) : « Octava sancte Crucis. Duplum (rubr.) ». – F. 83 (30 sept.) : « Tranlatio sacrosanctarum reliquiarum. Annuum festum (rubr.) ». – F. 83v (4 oct.) : « Auree virginis. .IX. lect (rubr.) ». – F. 83v (5 oct.) : « Jeronimi presbiteri. .IX. lect. ». – F. 83v (7 oct.) : Marci pape memoria ». – F. 83v (8 oct.) : « Symeonis conf. .IX. lect ; Demetrii martiris memoria. Vigilia ». – F. 83v (9 oct.) : « Dyonisii, Rustici Eleutherii martiris. Annuum festum (rubr.) ». – F. 83v (16 octobre) : « Octava Dyonisii. Duplum (rubr.) ». – F. 84 (3 nov.). « Marcelli episcopi Parisiensis. Duplum (rubr.) » ; « Guinalis abbatis memoria ». – F. 84 (8 nov.) : « Octava sancti Marcelli .IX. lect (rubr.). – F. 84 (23 nov.) : « Clementis pape et martiris. Duplum (rubr.) ». – F. 84 (26 nov.) : « Genovefe virginis ; De miraculo [Ardentium] .I. lect. ; Marcelli episcopi memoria (rubr). ». – F. 84 (28 nov.) : « Octava sancti Clementis. .I. lect. (rubr.) ». – F. 84v (4 décembre) : Parisius susceptio reliquiarum (rubr.) ». – F. 84v (15 déc.) : « Maximi abbatis memoria (rubr.) ». Obit (de la même main que le reste du calendrier) : F. 79v (8 février) : « Obitus Roberti comitis Attrenbatensis (à l’encre bleue). – F. 82 (14 juillet) : « Obitus Philippi regis Francorum (rubr.) ». – F. 84 (8 nov.) : « Obitus Ludovici regis Francorum (rubr.) ». F. – F. 84 (27 nov.) : « Obitus Blachie regine Francorum (rubr.) ». F. 85v-245v. [Psautier sans hymnes ni antiennes]. F. 85v-110v. [Ps. 1-25] : « Beatus vir qui non abiit in consilio impiorum …-…Pes meus stetit in directo ; in ecclesiis benedicam te, Domine ». – F. 110v-126v. [Ps. 26-37]. « Dominus illuminatio mea et salus mea, quem timebo…-… Intende in adjutorium meum, Domine Deus, salutis mee, Domine, in celo misericordia tua ». – F. 126v-141. [Ps. 38- 51]. « Dixi : Custodiam vias mea, ut non delinquam in lingua mea …-… quoniam bonum est in conspectu sanctorum tuorum ». – F. 141v-156v. [Ps. 52-67]. « Dixit insipiens in corde suo : Non est Deus …-… Deus Israel ipse dabit virtutem et fortitudinem plebi sue. Benedictus Deus ». – F. 156v-175. [Ps. 68-79]. « Salvum me fac, Deus, quoniam intraverunt aque usque ad animam meam …-… Domine Deus virtutum converte nos, et ostende faciem tuam, et salvi erimus ». – F. 175-192. [Ps. 80-96]. « Exultate Deo adjutari nostro, jubilate Deo Jacob …-… Letamini, justi, in Domino et confitemini memorie sanctificationis ejus ». – F. 192-209v. [Ps. 97-108]. Cantate Domino canticum novum (novum répété et cancellé à l’encre rouge) quia mirabilia fecit …-…quia astitit a dextris pauperis, ut salvam faceret a persequentibus animam meam ». – F. 210-245v. [Ps. 97-150]. « Dixit Dominus Domino meo : sede a dextris meis …-…Laudate eum in cymbalis jubilationis. Omne spiritus laudet Dominum ». F. 245v-258v. [Cantiques bibliques]. F. 245v-246. « Confitebor tibi, Domine ...-... in medio tui sanctus Israhel » (Isaïe; XII: 1-6). – F. 246-247. « Ego dixi in dimidio ...-... cunctis diebus vite nostre in domo Domini » (Isaïe, XXXVIII:10-20). – F. 247r-v. « Exultavit cor meum in Domino ...-... sublimabit cornu Cristi sui » (I Samuel, II: 1-10). – F. F. 248-249. « Cantemus Domino gloriose ...-... per siccum in medio ejus » (Exode, XV:1-19). – F. 249v-251. « Domine, audivi auditum tuum ...-... in psalmis canentem » (Hababuq, III:2-19). – F. 251-254v. « Audite celique loquor ...-... et propicius erit terre populi sui » (Deuteronome, XXXII:1-43). – F. 254v-255v. « Te Deum laudamus ...-... non confudar in eternum » [Hymne attribué à Nicetas de Rémésiana] – F. 255v-257. « Benedicite omnia opera Domini ...-... et superexaltatus in secula » (Daniel, III:57-58, 56). – F. 257r-v. « Benedictus dominus Deus Israhel ...-... ad dirigendos pedes nostros in viam pacis » (Luc, I: 67-68). – F. 257v-258. « Magnificat anima mea ...-... et semini ejus in secula » (Luc, I:46-56). – F. 258r-v. «Nunc dimittis servum tuum ...-.. et gloriam plebis tue Israhel » (Luc, II:29-32). F. 258v-260v. [Quicumque ou Symbole d'Athanase]. « Quicumque vult salvus esse …-… Hec est fides catholica quam, nisi quisque fideliter firmiterque crediderit, salvus esse non poterit ».
Source des données : Europeana regia
Source des données : Mandragore
La mention inscrite au f. Av a suggéré aux historiens que le Psautier avait été commandé par saint Louis : « Cest psautier fu saint Loys. Et le donna la royne Jehanne d’Evreux au roy Charles, filz du roy Jehan, l’an de nostre Seigneur mil trois cens soissante et nuef. Et le roy Charles, present filz dudit roi Charles, le donna a madame Marie de France, sa fille, religieuse a Poyssi, le jour saint Michel, l’an mil .IIII.c ». Leroquais en data l’exécution entre 1253, date de la canonisation de saint Pierre de Vérone (29 avril), et 1270 (mort de saint Louis) : cf. Psautiers, II, p. 103. En 1970, Marcel Thomas en fixa le terminus a quo à l’année 1258, année du mariage d’Isabelle de France avec Thibaud V de Champagne, roi de Navarre, dont les armes figurent dans les bouts-de-ligne du manuscrit : cf. Scènes de l’Ancien Testament…, p. 13. Divers éléments du calendrier (obit de Philippe Auguste, grand-père de saint Louis, le 14 juillet, de son père Louis VIII le 8 novembre, de Blanche de Castille le 27 novembre, fête de la dédicace de la Sainte-Chapelle, de la Translation de la couronne d’épines et des reliques de la Passion) sont pendant longtemps apparus comme autant de preuves de l’appartenance du manuscrit à Louis IX.Patricia Stirnemann a, dernièrement, attribué une date plus tardive à l’exécution du volume. Pour l’auteur, il fut exécuté à l’occasion du mariage de Philippe III et de Marie de Brabant, en 1274. Le calendrier est celui de la Sainte-Chapelle, lieu de couronnement. L’iconographie, notamment la scène de Bethsabée (f. 85v), s’accorde avec un cycle destiné à la princesse. Les armoiries de Champagne évoquent, en réalité, la réunion de la Champagne au domaine royal par les fiançailles du futur Philippe le Bel avec Jeanne de Champagne en 1274 : cf. P. Stirnemann, « Le Psautier dit de saint Louis », dans Der Psalter Ludwigs des Heiligen…, p. 37. Le manuscrit resta dans les collections royales. Sous Charles V, il était conservé au château de Vincennes dans la chambre du roi, avec ses manuscrits les plus précieux. Il est mentionné dans l’inventaire de la librairie rédigé en 1380 : « Ung psaultier mendre, qui fut aussi monseigneur saint Loys, tres bien escript et noblement enluminé, et a grant quantité d’ystoires au commancement dudit livre, et se commance ou second fueillet : vas figuli ; ouquel a deux petiz fermoirs d’or plaz, l’un esmaillé de France et l’autre d’Evreux ; a une pippe ou il a ung tres gros ballay et quatre tres grosse sperles. En la chambre du roy a Vincennes » (inv. G: BnF., Français 2705, f. 282, n° 3304, cité par Delisle, Recherches…, II, p. 11, n° 47). Il est, de même, répertorié dans l'inventaire de 1391 : même description (BnF, ms; Français 21445, f. 105v-106). L’incipit du deuxième feuillet peut être repéré à la première ligne du f. 87 : « vas figuli [confringes eos…] » (Ps. II, 9). De même que le Bréviaire de Belleville (BnF, ms. Latin 10483-10484), le manuscrit entra dans les collections de Marie de France, religieuse au couvent de Poissy à partir de 1397. Il ne figure plus, en effet, dans les inventaires des ouvrages conservés à Vincennes dressés en 1400 (BnF, ms. Français 21446), 1413 (BnF, ms. Français 21444) et 1418 (Arch. nat, KK 39). Selon Margareth Naughton, il correspondrait au psautier emprunté par Charlotte de Savoie (Naughton1995, p.126): "Un sautier ystorié, couvert de satin figuré vert et roge, a deux fermouers, appelé le sautier saint Loys, leque ladicte dame avoit emprunté de la dame de Poissy, et estoit son intencion de luy rendre, lequel sera baillé es mains de madame de Beaujeu pour le rendre" (Delisle, Cabinet des manuscrits..., I, 1868, p. 91, cité par Naughton, 1995, II, p. 126)On perd la trace du manuscrit jusqu'au début du XIXe siècle. Selon le bibliographe anglais Dibdin, qui écrivait vers 1818, le manuscrit, sorti du couvent quelque vingt-cinq ans auparavant, fut acquis par un libraire français du nom de Chardinet vendu au comte Alexis Golovkin : l’ouvrage est répertorié dans le catalogue de sa bibliothèque rédigé en 1798 : « Le Pseautier de st. Louis, pet. In-4, étoffe d’argent recouvert en velours cramoisi » (Catalogue des livres de la bibliothèque du cte Alexis de Golowkin, n° 659 (Picturing Kingship…, p. 248, n. 24). Golowkin s’était dessaisi du manuscrit en 1811, car le volume n’est pas cité dans le second catalogue de sa bibliothèque établi à cette date : cf. Catalogue des livres du cte A. G, Moscow, 1811, cité par Stahl, Picturing Kingship…, p. 249, n. 28). Selon Stahl, il faisait, à cette date, partie des collections du prince Mikhail Petrovitch Golizyn, écuyer d’Alexandre Ier de Russie : cf. Notice de manuscrits, livres rares et ouvrages sur les sciences, beaux-arts etc., tirée du cabinet de Son Excellence le prince M. Galitzine, Moscou, 1816 : « Manuscrit sur vélin, écrit en lettres gothiques, contennant 78 miniatures qui représentent une partie de l’histoire de l’Ancien Testament ; la première est l’offrande de prémices par Cain et Abel ; et la dernière le sacrifice de l’agnel par Samuel ; il s’y trouva un Almanach et un Pseautier écrit en lettres gothiques à longues lignes ; les tournures sont en or et couleur ; la couverture est de satin broché or et verte, le tout est enveloppé dans du velours cramoisi » (Stahl, ibid., p. 249, n. 29 et 30). En août 1818, par l’entremise du comte de Noailles, ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg, il fut remis par le prince Golizyn à la Bibliothèque royale, comme l’indique la lettre adressée à Joseph-Bon Dacier, conservateur des manuscrits de la Bibliothèque royale, insérée entre la 3e et la 4e garde : « Paris, le 29 août 1818. Monsieur, le Psautier de saint Louis était dans la bibliothèque du prince Michel, l’un des frères de l’empereur de Russie (sic). S. M. l’a offert au roi de France. S.M. le donne à sa bibliothèque, et je vous transmets ce livre précieux pour être déposé parmi les richesses de ce genre, dont la conservation est confiée à vos soins… ». Le volume reçut une cote du Supplément latin, fonds constitué vers 1820 pour les manuscrits latins acquis après 1744 (date de parution du Catalogus codicum manuscriptorum Bibliothecae regiae ) : cf. Catalogue général des manuscrits latins, nos 8823-8921, Paris, 1997, Introduction, p. IX-XII. Déposé en 1852 au Musée des souverains : cf. Barbet de Jouy, Notice du Musée des souverains, Paris, 1866, p. 41-52, le manuscrit trouva sa place au cabinet des Manuscrits en 1872 : cf. Thomas, op. cit., p. 11. Le ms. Latin 10525 figura dans à l’exposition des manuscrits les plus précieux de la BnF. dans la grande galerie à la fin du XIXe siècle (av. 1881), sous le n° 228 : cf. Bibliothèque nationale, Département des manuscrits, Notice des objets exposés, Paris, 1881, p. 41, n° 228.Ancienne cote inscrite au recto du f. A : « Supplt l. 636, nunc : latin 10525 ».
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