Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2699

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  • Titre attesté :
    • Eustathe de Thessalonique, Commentaire à l’Iliade , chants XIV à XIX.
  • Autre forme de la cote :
    • Grec 2699
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2699
    • Paris. BnF, Grec 2699
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Langues : grec
  • Date de fabrication :
  • Écriture :
    • ECRITURE :
      Bartolomeo Zanetti (RGK II, 45), actif notamment à Venise dans le deuxième quart du XVIe siècle, est responsable de la majeure partie du manuscrit (ff. 1r-280r et 321r-384v). Il intervient également dans le tome suivant, le Parisinus gr. 2700 (ff. 1r-48v). Un second copiste, dont l’écriture est plus resserrée et de plus petit module, entame la copie du commentaire au chant XVIII sans la terminer (ff. 280v-320v). Il s’interrompt à la fin d’un quaternion et c’est Bartolomeo Zanetti qui reprend et termine l’ouvrage.
      La surface écrite est de 220×125 mm. Marge supérieure : 44 mm. Marge inférieure : 93 mm. Marge interne : 15 mm. Marge externe : 86 mm. 31 lignes par page. Le folio 64v est blanc.
      Notice d’Ange Vergèce au folio de garde antérieure [I]r : Εὐσταθίου ἐξήγησις εἰς στ’ ῥαψῳδίας τοῦ Ὁμήρου Ἰλιάδος ξ’ ο’ π’ ρ’ σ’ τ’. Sous cette note a été collée la notice rédigée par Du Cange.
  • Décoration :
    • DECORATION :
      Sont rubriqués les titres de chaque chapitre, éventuellement les majuscules ornées, et parfois le premier mot d’un lemme. Les titres des commentaires aux chants XV, XVI et XVIII sont précédés d’un bandeau rubriqué, à chaque fois d’un style différent.
  • Support : MATIERE :
    Le papier filigrané est plié in-folio aussi bien pour les folios de garde que pour le corps du manuscrit. Il est brillant et relativement épais. Des taches d’humidité ont endommagé la partie supérieure des vingt derniers folios et des folios de garde postérieure.
    Dans le corps du manuscrit, le filigrane principal représente une ancre surmontée d’une étoile à six branches. L’écart moyen des fils de chaîne est de 34 mm. À l’angle du feuillet se trouve une contremarque. Le filigrane est identique au numéro 513 de Briquet, attesté en 1536-1546 à Vérone. Courant dans l’Italie du Nord au début du XVIe siècle, ce type de filigrane indique que le papier est issu d’un battoir vénitien. Ce papier se retrouve dans le Parisinus gr. 2700. Pour les quatre folios de garde, l’écart moyen des fils de chaîne est de 20 mm et le filigrane (21 mm × 16 mm) représente les lettres P et S dans un écu. Ce filigrane est très proche de la marque 9666 dans Briquet, qui est une marque de provenance française. Elle est attestée à Paris en 1547. On retrouve ce papier utilisé comme folio de garde dans d’autres manuscrits ou imprimés reliés aux armes de François Ier ou de Henri II (voir par exemple les Parisini gr. 2679, 2700, 2703).
  • Aspects codicologiques :
    • FOLIOTATION :
      Foliotation à l’encre noire et contemporaine de l’écriture du manuscrit dans la marge supérieure externe.

      CAHIERS :
      48×8 (384)
      Le manuscrit est composé de 48 quaternions. Le fil de couture n’est pas toujours visible mais des réclames ont été apposées dans la marge inférieure interne, perpendiculairement au texte copié.

      SIGNATURES :
      Deux séries de signatures sont présentes dans le manuscrit. Un premier système de signatures grecques est dû à Bartolomeo Zanétti. La première signature conservée est β’, au centre de la marge inférieure du second cahier, soit au f. 9r. La dernière est στ’. Un second système, postérieur au premier, signe les cahiers avec des lettres de l’alphabet latin. Ces signatures ont pour la plupart été rognées au moment de la reliure. Tous les folios sont signés et numérotés de façon croissante. Les signatures de la fin du volume ne sont presque pas conservées. La même main a signé de la même façon deux autres volumes d’Eustathe conservés dans la bibliothèque de Fontainebleau, les Parisini gr. 2698 et 2700.

      PIQÛRES :
      Absence de piqûres.
  • Réglure :
    • REGLURE :
      La réglure, tracée à la pointe sèche, est du type 21D1b Leroy-Sautel. Elle s’observe assez bien sur le f. 64v, qui est blanc. Elle comporte 31 rectrices à la page.
  • Reliure :
    • RELIURE :
      Reliure à la grecque en maroquin olive aux armes de François Ier avec encadrement intérieur de filets dorés. Le médaillon central (identique au fer 12 de la planche 2487 d’Olivier-Hermal-de Roton) est doré et représente une salamandre sur son brasier ardent, surmontée de deux capitales F. Dans la partie supérieure de ce médaillon se trouve une couronne fleurdelisée fermée. Aux angles des filets des plats supérieur et inférieur, on relève la trace de quatre boulons. Sur le plat inférieur subsiste les traces de quatre fermoirs, un en tête, un en queue et deux en gouttières. Au-dessus de l’encadrement, le titre a été apposé en lettres majuscules : ΕΥΣΤΑΘΙΟΥ, ΕΙΣ, ΤΗΝ, ΙΛΙΑΔΑ. A côté une main a inscrit à l’encre noire l’ancienne côte 323. Le volume est le deuxième du commentaire d’Eustathe à l’Iliade, dans la bibliothèque de Fontainebleau : la mention ΤΟΜΟΣ Β est apposée au-dessus du titre. Ce numéro de volume réapparaît au folio de garde [I]r. La tête et la queue du dos sont ornées de croisillons encore légèrement dorés. Le reste du dos est occupé par les mêmes petits fers (F couronné et fleur de lis) que ceux que l’on observe sur les plats. Les tranches sont ciselées, dorées et ornées d’entrelacs. Les chants sont rainurés.
  • Estampille :
    • ESTAMPILLES :
      Estampille utilisée par la Bibliothèque royale au XVIIe siècle (modèle Josserand-Bruno n°1) aux ff. 1r et 384v.

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • (ff. 1r-384r) Eustathe de Thessalonique, Commentaire à l’Iliade, chants XIV à XIX, éd. M. van der Valk, Eustathii archiepiscopi Thessalonicensis commentarii ad Homeri Iliadem pertinentes, Leiden, Brill, 1971-1987 : (ff. 1r-64r) Chant XIV, [titre] ἐκ τῶν τῆς ξι’ Ὁμήρου ῥαψῳδίας ; (ff. 65r-128v) Chant XV, [titre] ἐκ τῶν τῆς ο’ Ὁμήρου ῥαψῳδίας ; (ff. 128v-219v) Chant XVI, [titre] ἐκ τῶν τῆς π’ Ὁμήρου ῥαψῳδίας, [titre final] τέλος ἐκ τῶν τῆς πι’ Ὁμήρου ῥαψῳδίας ; (ff. 219v-280r) Chant XVII, [titre] ἐκ τῶν τῆς ῥῶ’ Ὁμήρου ῥαψῳδίας ; (ff. 280v-345r) Chant XVIII, [titre] ἐκ τῶν τῆς σ’ Ὁμήρου ῥαψῳδίας ; (ff. 345r-384v) Chant XIX, [titre] ἐκ τῶν τῆς ταυ’ Ὁμήρου ῥαψῳδίας.

Texte du manuscrit

Source des données : Pinakes

Intervenants

Ancien possesseur

Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Le manuscrit a été copié en Italie du nord dans le deuxième quart du XVIe siècle et a été intégré rapidement dans les collections de la bibliothèque royale de Fontainebleau. Tout comme le Parisinus gr. 2700, le Parisinus gr. 2699 est très probablement un apographe du Laurentianus gr. LIX.3, qui est lui-même un autographe d’Eustathe de Thessalonique (voir M. van der Valk p. 45).
    La bibliothèque de Fontainebleau conservait cinq manuscrits des commentaires d’Eustathe à l’Iliade et l’Odyssée. Le Parisinus gr. 2703 est le seul de l’Odyssée. Les Parisini gr. 2697, 2698, 2699 et 2700 contiennent les commentaires à l’Iliade. Le premier de ces quatre manuscrits date du XIIIe siècle et provient de Jean-François d’Asola. Le second, copié par Arsène de Monemvasia, est entré dans les collections de la bibliothèque royale via Guillaume Pellicier. Pour les deux derniers, qui forment visiblement un ensemble (même main, en partie, même réglure, même papier, même mise en page etc.), les modalités d’entrée ne sont pas connues.

Bibliographie

  • D. Muratore, La biblioteca del cardinale Niccolò Ridolfi, Hellenica 32, Alessandria, Edizioni dell'Orso, 2009

Sources des données