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Source des données : BnF Archives et manuscrits
Le manuscrit a appartenu à l’abbaye Saint Pierre de Corbie, dans laquelle il est possible qu’il ait été copié, au moins en partie (J. CONTRENI, 1973, p. 23, note 7 ; J. MARENBON, 1981, p. 100-1). Cette appartenance est signalée par deux ex-libris dans la marge supérieure du f. 1r : l’un du début du XVIIe siècle, « ex Libris S. Petri Corbeiensis », le second plus ancien (main du XIIIe siècle, d’après M. PASSALACQUA, 1978, p. 246-7), en minuscule caroline, « liber sancti petri corbeie ». On en trouve mention dans le catalogue de 1621, qui se trouve dans le Paris, Bibliothèque nationale de France, Latin 13071, f. 43-50 [E. COYECQUE, Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France XIX, Paris : E. Plon, Nourrit et cie, 1893, p. XLII], sous le numéro 298, où il est décrit ainsi : « Boetii de interpretatione, e translatione Boetii ; Martianus Capella cum commentariis anonimi ». Il devait donc être sous la forme que nous lui connaissons au XVIIe siècle, d'après le contenu du catalogue et également d'après le contenu du sommaire rédigé par le bibliothécaire de Corbie au début du XVIIe siècle sur le f. 1r (si Priscien n’est pas mentionné dans le catalogue, ni dans le sommaire moderne sur la page de garde, il se trouve bien dans le sommaire du f. 1r).
A l’origine toutefois, il devait s’agir de plusieurs manuscrits différents, dont l’on retrouve la trace dans un catalogue de Corbie plus ancien, celui du XIIe siècle, qui se trouve dans le Berlin, Staatsbibliothek, Ms. Phill. 1865, f. 1v-3v [E. COYECQUE, 1893, p. XV, XVII, XIX]. Dans ce catalogue, les unités codicologiques qui constituent notre manuscrit pourraient correspondre aux numéros suivants : le n° 82 pour Boethius (f. 1-24), « Boetius in Permeniis Aristotelis » ; pour les trois commentaires sur Martianus Capella, le n°108 « Comentatorium liber et in eodem annotationes in Martianum » qui pourrait correspondre au commentaire de Johannes Scottus (dont le titre est « annotationes in martianum » dans le manuscrit, f. 47-115) ; et le n°164 « Glose super Martianum », qui pourrait correspondre au commentaire anonyme (f. 25-30) ou à celui de Remigius (f. 39-46), les deux contenant « glossae » dans leur titre ; pour Priscien (f. 116-125), les possibilités sont plus nombreuses et moins certaines (on trouve des œuvres de Priscien dans les n°256 à 259, mais rien qui ne corresponde précisément à notre manuscrit).
Le manuscrit est ensuite passé dans la bibliothèque de Saint-Germain-des-Prés en 1638, lors du transfert de 400 manuscrits de Corbie, parmi les plus précieux, à Saint-Germain. Il est d’ailleurs présent dans le catalogue de Saint-Germain de 1677, qui se trouve dans le manuscrit BnF, NAF 5792, p. 130, n°589 (1110), sous l’intitulé suivant : « Boetii libri duo in Perihermeneias aristotelis ab eo translatas. Glossae in Martianum Capellam. Dialogus de Trinitate et multis quaestionibus Physicis. Remigii autisiodorensis Glossae in Martianum Capellam. Glossae aliae et adnotationes ac nuptiae Philologiae cum Mercuris duobus libris. Fragmenta in Dialecticam, Rhetoricam, Geometriam, Astrologiam et Musicam Martiani Capellae. », ce qui correspond au contenu noté sur la page de garde par une main de la fin du XVIIe siècle ou du début du XVIIIe siècle. On retrouve les deux cotes indiqués dans le catalogue (olim 589 et N. 1110) sur le f. 1r, sur lequel se trouve aussi l’ex-libris de Saint-Germain dans la marge inférieure : « Sancti Germani a Pratis », datant des XVIIe-XVIIIe siècles.
Il est arrivé à la Bibliothèque nationale de France en 1795-1796, avec les autres manuscrits de Saint-Germain-des-Prés.
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