Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 1915

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  • Titre attesté :
    • Jean Philopon/Stéphane d'Alexandrie
  • Autre forme de la cote :
    • Grec 1915
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 1915
    • Paris. BnF, Grec 1915
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Date de fabrication :
  • Écriture :
    • Copié en totalité par Constantin Mésobotès (RGK, I 224, II 315, III 363).
  • Support : Papier filigrané à fines vergeures de fabrication italienne ; vergeures horizontales, filigrane au milieu du feuillet (pliage in-folio). Filigranes : 1) cahiers 1 à 10 : Trois monts surmontés d'une croix ; on distingue les deux éléments de la paire, par exemple aux ff. 4 (élément a) et 49 (élément b) ; l'élément b est très proche de Briquet 11781 (Padoue, 1503-09, 325 × 440). 2) cahiers 11 à 40 : Trois monts dans un cercle ; éléments de la paire aux ff. 107 et 124. 3) cahiers 42 et 43 : Trois monts surmontés d'une croix, différent du n°1 ; éléments de la paire aux ff. 402 et 408.
  • Composition :
    • [III] + (4) + 416 + (4) + [III]
  • Format :
    • 315 × 220 × 85 (feuillet : 295 × 205)
  • Aspects codicologiques :
    • 42 cahiers, tous des quinions sauf le dernier : 41 × 10 (410). 1 × 6 (416). Signatures dans l'angle inférieur externe du premier recto de chaque cahier, de α' à μβ', de première main, toutes visibles sauf μα' qui a été emportée avec le coin déchiré du f. 401. Les cinq premiers rectos de chaque cahier portent de plus, dans le même angle inférieur externe, une numérotation formée d'une lettre latine indiquant l'ordre des cahiers dans le manuscrit et d'un chiffre indiquant l'ordre des bifeuillets au sein du cahier : par exemple, les cinq premiers feuillets du cahier 2 présentent la séquence bI, bII, bIII, bIIII, bIIIII ; au premier recto, le chiffre I est très souvent négligé et la lettre d'ordre du cahier figure seule ou, parfois, suivie de l'abréviation p° (= primo), ainsi au f. 111r ; la numérotation des cahiers suit l'ordre alphabétique, de a à z (sans j, v ni w) pour les cahiers 1 à 23, puis & pour le cahier 24, puis aa, bb, et ainsi de suite jusqu'à ss pour les cahiers 25 à 42.
    • 315 × 220 × 85 (feuillet : 295 × 205)
      [III] + (4) + 416 + (4) + [III]
  • Réglure :
    • Réglure à la pointe sèche peu appuyée. Type Leroy 03D1. Pas de lignes de justification ; deux horizontales supplémentaires dans la marge supérieure et une dans la marge inférieure ; 29 lignes rectrices. Surface écrite : 230 × 125 mm. Grandes marges externe (45/50 mm) et inférieure (35/40 mm).
  • Reliure :
    • Reliure Henri IV. Technique alla greca : dos sans nervure avec des coiffes légèrement saillantes sur les tranchefiles, chants rainurés ; contrairement à l'usage byzantin, la reliure présente une légère chasse en queue et en tête, et les fermoirs, dont ne demeurent que des vestiges descendent du plat supérieur au plat inférieur au lieu de remonter. Couvrure de maroquin rouge avec un décor doré aux armes du roi Henri IV : au centre des plats, entourées de deux rectangles emboîtés formés d'un triple filet, les armes de France et de Navarre entourées des colliers de l'ordre de Saint-Michel et du Saint-Esprit (Olivier-Hermal-de Roton, XXV, pl. 2492, fer n° 7, grand format) ; fleurs de lys et monogrammes H (ibidem, fer n° 10) ou HIIII (ibidem fer n° 9). Titre en majuscules sur le dos : IOHANNES / ALEX. / IN / ARIST. ; en haut du dos, le numéro 23 (qui figure aussi en haut du f. 1r) ; en bas du dos, la date de reliure : 1604. Tranche parfaitement égale et dorée. Au moment de la reliure ont été ajoutées trois gardes de parchemin en tête et en queue de volume ; entre ces gardes et le texte, aussi bien au début qu'à la fin, le manuscrit présente quatre feuillets, soit un binion, en papier filigrané portant le motif Balance inscrite dans un cercle et surmontée d'un crochet, très proche de Piccard Waage IX 11 (Ljubljana, 1510) ; comme au f. (4)v figurent le pinax et les cotes inscrites par Matthieu Devaris, on peut supposer que ces feuillets sont les gardes de la reliure que le volume aurait reçu dans la bibliothèque du cardinal Ridolfi.

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • (ff. 1r-307r) Jean Philopon, Commentaire au De anima d'Aristote, éd. M. Hayduck, Ioannis Philoponi in Aristotelis De anima libros commentaria [CAG, XV], Berlin, 1897, livres I et II : (ff. 1r-132r) livre I : [titre, de première main mais dans une encre légèrement différente de celle du texte] ἰωάννου τοῦ ἀλεξανδρέως εἰς τὸν περὶ ψυχῆς ἀριστοτέλους σχολικαὶ ἀποσημειώσεις ἐκ τῶν συνουσιῶν ἀμμωνίου τοῦ ἑρμείου μετά τινων ἰδίων ἐπιστάσεων ; [titre final, de première main mais dans une encre légèrement différente de celle du texte] τέλος τοῦ πρώτου précédé de deux mots biffés ἐξήγησις τοῦ qui sont le début du titre du livre II ; (ff. 132v-307r) livre II : ἐξήγησις τοῦ δευτέρου περὶ ψυχῆς.

    (ff. 307r-416r) , Commentaire au De anima d'Aristote (même édition que ci-dessus), livre III : [titre] βιβλίου τρίτου.

Textes du manuscrit

Source des données : Pinakes

Intervenants

Anciens possesseurs

Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Le manuscrit a fait partie de la bibliothèque du cardinal Niccolò Ridolfi. Son bibliothécaire Matthieu Devaris a inscrit au f. (4)v un pinax suivi de la cote biffée n° 58 ; la même cote, également biffée, est répétée en haut de la page avec la précision d'emplacement τῆς δευτέρας κιβωτοῦ ; une nouvelle cote figure plus bas : n° 70 tertiae. Dans le pinax, Matthieu Devaris précise que le commentaire au livre II est dépourvu de mention d'auteur mais que dans un autre manuscrit il est attribué à Stéphane d'Alexandrie, tandis que dans les éditions imprimées il est mis sous le nom de Philopon ; cet autre manuscrit est l'actuel Paris. gr. 1914, alors en possession lui aussi du cardinal Ridolfi ; toutefois, dans ce manuscrit, l'attribution à Stéphane d'Alexandrie figure dans une note située au début du commentaire au livre III et concerne ce dernier, non le livre II ; Matthieu Devaris s'est rendu compte de son erreur et a inscrit dans le pinax du Paris. gr. 1915 un signe de renvoi du livre II vers le livre III.

    A la mort du cardinal Ridolfi en 1550, sa collection de manuscrits est achetée par le maréchal de France Pierre Strozzi.

    Lorsque la veuve de Pierre Strozzi fait transporter en France ses collections d'objets et de livres, les manuscrits rejoignent la bibliothèque de Catherine de Médicis sur la promesse d'une compensation qui ne sera jamais payée ; ils sont entreposés pour catalogage chez le bibliothécaire de la reine, Jehan Baptiste de Benciveni ; c'est là que les trouvent à la mort de Catherine de Médicis en 1589 les commissaires chargés d’inventorier ses biens en vue d’une saisie demandée par ses créanciers.

    En 1594, le président de Thou, nouveau maître de la librairie royale, obtient des lettres patentes ordonnant que les livres conservés chez Jehan Baptiste de Benciveni soient joints à la bibliothèque du roi ; l’opposition des créanciers retarde jusqu’en 1599 l’exécution de ces lettres.


    En 1594, le président de Thou, nouveau maître de la librairie royale, obtient des lettres patentes ordonnant que les livres conservés chez Jehan Baptiste de Benciveni soient joints à la bibliothèque du roi ; l’opposition des créanciers retarde jusqu’en 1599 l’exécution de ces lettres.

Bibliographie

  • D. Jackson, « A first inventory of the library of Cardinal Niccolo Ridolfi », Manuscripta, 45-46, 2003, p. 49-77
  • D. Muratore, La biblioteca del cardinale Niccolò Ridolfi, Hellenica 32, Alessandria, Edizioni dell'Orso, 2009

Sources des données