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Source des données : BnF Archives et manuscrits
Les deux premières unités codicologiques du manuscrit (f. 1r-62v et 63r-71v) auraient été copiées à l'abbaye Saint-Pierre de Corbie, d’après B. BISCHOFF (2014, p. 125). On peut peut-être identifier la première, quoique sans certitude, avec certaines entrées de deux catalogues de Corbie, le premier de la fin du XIIe siècle (qui se trouve dans le Berlin, Staatsbibliothek, Ms. Phill. 1865, f. 1v-3v), le second du début du XIIIe (qui se trouve dans le Vatican, Reg. Lat. 520, f. 2r-5r). Dans le premier (cf. COYECQUE, 1893, p. XIX), les n°257 « Prisciani tres imperfecti » et 258 « Priscianus de constructione » pourraient correspondre ; dans le second (cf. COYECQUE, 1893, p. XXIX), les n°302-304 et 307 « Ars Prisciani » et 305-306 « Prisciani constructionum » pourraient de même renvoyer à cette première unité. Il n’y a en revanche pas trace de la seconde unité, mais il est certain qu’elle était à Corbie au XVe siècle, puisqu’elle comporte une annotation de la main d’un bibliothécaire de Corbie au f. 63v (« priscianus »), main que l’on retrouve respectivement aux f. 1r et 1v des manuscrits latins 13957 et 14088 de la Bibliothèque nationale de France.
La troisième unité est un peu plus tardive, puisqu’elle est datée par C. JEUDY (1974, p. 431) de la première moitié du Xe siècle ; en outre, contrairement aux deux précédentes, elle n’aurait pas été copiée à Corbie, mais, toujours d’après C. Jeudy, elle viendrait d’un scriptorium proche de Corbie et sous influence irlandaise. Elle a toutefois sans doute appartenu elle aussi à Corbie : l’indication de contenu partiellement effacée que l’on trouve dans la marge supérieure du f. 72r, sur laquelle on peut peut-être lire « liber euticis de uerbo », semble de la même main du XVe siècle que l’annotation du f. 63v, celle donc d’un bibliothécaire de Corbie. Une entrée du catalogue du XIIe siècle pourrait convenir : « Eutichis liber de uerbo » (n°136, COYECQUE, 1893, p. XVI), mais elle a déjà été attribuée au manuscrit latin 13026 de la Bibliothèque nationale de France.
Le manuscrit a ensuite appartenu à Claude Dupuy, dont l’ex-libris se trouve au f. 1r, « Cl. Puteani ». L’inventaire de sa bibliothèque a été réalisé en 1595 par le libraire Denis Duval et édité par Henri Omont (1915, p. 529) ; le 7499 fait partie de l’ensemble des n°30-33 (qui, d’après H. Omont, correspondent aux manuscrits latins de la Bibliothèque nationale de France 7498, 7499, 7512 et 7543) décrits ainsi : « Quatre volumes de Priscianus, fol. et in-4°, velin, rel. p[archemin] ».
A sa mort en 1594, le manuscrit, comme le reste de sa bibliothèque, devient propriété des fils de Claude Dupuy, Pierre et Jacques. Il est identifié par le numéro 30 dans le catalogue de la bibliothèque des frères Dupuy rédigé par eux-mêmes dans le manuscrit latin 10373 de la Bibliothèque nationale de France ; son contenu est le suivant, d'après le f. 674v du catalogue : « Prisciani liber XVII et XVIII optima nota. Versus Engelmondi episc. eiusdem ad Ratbertum abbatem. Prisciani periegesis id est descriptio orbis terrarum. Eutices de uerbo cum glossis opt. nota. ».
La date à laquelle ces unités ont été réunies est problématique : le catalogue de Duval ne mentionnant pas Eutychès, on pourrait penser que cette unité n’a pas été ajoutée avant les frères Dupuy, mais il est également tout à fait possible que le catalogue de Duval, assez succinct, ne mentionne que Priscien, qui occupe une grande part du manuscrit, même si ce dernier contenait déjà Eutychès. Ces unités ont donc pu être rassemblées entre le XIIIe et le XVIIe siècle, voire entre le Xe et le XVIIe siècle, puisque nous n’avons pas de certitude quant à la présence des unités seules dans les catalogues de Corbie des XIIe-XIIIe siècles.
Les manuscrits appartenant à la bibliothèque des frères Dupuy furent légués par Jacques Dupuy au roi à sa mort et intégrèrent la bibliothèque royale en 1657 (DELISLE, 1868, p. 263-264). On retrouve ainsi notre manuscrit dans le catalogue de la bibliothèque royale de 1682 sous sa cote Regius 5047 (indiquée au f. 1r), à la page 349 du manuscrit NAF 5402 qui contient le dit catalogue : il y est décrit succinctement, « Priscianus et Eutices », et est précédé de son ancienne cote « Dup. 30 ».
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