Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Supplément persan 493

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  • Titre attesté :
    • Šahnama. Abū l-Qāsim Ḥasan b. Isḥāq b. Šarafšāh Firdawsī Ṭūsī.
  • Autre forme de la cote :
    • Département des manuscrits, Supplément persan, 493
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Supplément persan 493
    • Paris. BnF, Supplément persan 493
    • Supplément Persan 493
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Date de fabrication :
  • Lieu de fabrication :
  • Écriture :
    • Nasta‛līq
  • Décoration :
    • timbre circulaire
      nuages
      écoinçons
      fleurons
      mandorle polylobée centrale
      bouquet
  • Support : Papier oriental vergé
  • Composition :
    • 597 feuillets
  • Dimensions :
    • 110 x 175 mm
  • Aspects codicologiques :
    • quinions
      quaternions
      mutilé et lacunaire
    • Copie achevée (f. 596v) le mardi 5 Ẓū l-Qa‛da 844H. par Ya‛qūb b. ‛Abd al-Karīm. Ecriture persane de 25 lignes à la page, copiées sur 4 colonnes ; titres en Sulus doré ; réclames ; surface écrite 110 x 175 mm. Ms. de 190 x 250.Réglure au . (20 vergeures occupent 26 mm), parallèlement à la couture, sauf les f. 125bis, 269, 410, 413 et 490 – d’un papier plus récent – qui sont des feuillets refaits pour combler les lacunes du ms. 597 feuillets, plus le f. 125bis, omis dans la foliotation. Le volume est formé de (cf. les f. 136 à 195) et parfois de , mais il a subi d’importantes restaurations. Certains feuillets (f. 287- 296, 327- 336) sont montés à l’envers. Les marges des f. 3 à 16 et 541 à 556 ont été refaites. De fait le ms. qui était a été restauré de manière à pouvoir recevoir aux f. 125bis, 269, 410, 413 et 490 les parties manquantes du texte [mais celles-ci n’ont cependant pas été copiées]. De même aux f. 105v, 106, 198, 199, 203v, 204-4v, 209, 211, 221v et 222v des pièces de papier ont été posées pour permettres de telles retaurations [mais là aussi le texte manquant n’a pas été copié].Dans les marges des f. 48 et 68 figurent des . Aux f. 15, 15v et 28v, les gloses sont empruntées à Lārī. Dans les marges des f. 3 à 4v, 5v- 7, comme aux f. 43, ou 321v etc., certains distiques manquants dans le texte ont été ajoutés. Au f. 1 sont cités des vers de Firdawsī et deux bayt turcs de Ḥusaynī.Un a été surchargé puis recouvert au f. 1 - lequel est constitué de deux feuillets collés -, et le même timbre semble avoir été effacé aussi aux f. 28 et 535. Au f. 1 figure l’ex-libris de l’Ottoman Aḥmad al-Kātib, sans date.On trouve des encadrements, du f. 2v au f. 16v, qui sont constitués d’un filet bleu et d’une bande dorée ; puis du f. 17 à 596v, le filet bleu a le plus souvent disparu. Des bandes dorées délimitent les colonnes de texte ; les titres, dans des cadres, sont dans des sortes de qui se détachent sur un fond de fine grille rouge avec des éléments végétaux bleus. Aux f. 1v- 2 le début du texte figure dans une double page enluminée (218 x 144 mm chacune ; le texte est dans des nuages sur fond de fine grille dorée, avec tout autour un cadre de tresse dorée puis de bande blanche à petites croix ; deux rectangles dorés - de part et d’autre - possèdent des bleus, des noirs et une noire et orange ; en dessus et en dessous du texte on trouve des rectangles enluminés bleus à arabesque dorée et à décor géométrique compartimenté qui portent tous les quatre une inscription en Sulus blanc : Āfarīn bar ravān-i Firdawsī/ ū na(āšā) būd va mā šād kard/ īn suhan-i āfarīn-i farhanda/ ū hudāvand būd va mā banda ; tout autour court une bande bleue à décor d’arabesque avec avec un triangle latéral).Aux f. 9, 10, 10v, 26v, 27, etc., on trouve des triangles ornementaux enluminés avec décor de ou de nuage doré, là où les distiques du poème sont copiés obliquement. Reliure , signée J. Weber et datée de 1855. Les plats de la reliure ottomane qui le couvrait auparavant ont été remontés sur les contreplats : il s’agit d’une reliure de maroquin rouge estampée à froid d’une plaque centrale en mandorle polylobée (décor du type NSv 1), de fleurons et d’écoinçons.
  • Réglure :
    • mistara
  • Reliure :
    • européenne de pleine peau rouge, avec dos au chiffre de Napoléon

Manifeste IIIF

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Exemplaire dépourvu de préface. La copie ne possède pas de coupure et le règne de Luhrāsb débute au f. 266.
    Incipit f. 1v, cf. Persan 228(II).
    Explicit f. 596v.

    Le ms. contient 53 peintures [qui se rattachent par leur style à l’école de Šīrāz sous le règne de ‛Abd-ullāh b. Ibrāhīm, comparer à Supplément persan 494, etc. ; voir I. Stchoukine, Les peintures des manuscrits tîmûrides, Paris, 1954, n° XXVI, p. 46 et pl. XXXIIIb et XXXVI ; B. Robinson, A descriptive catalogue of the Persian paintings in the Bodleian Library, Oxford, 1958, p. 24;
    certaines sont malheureusement mutilées ou maladroitement retouchées]. Ce sont :
    1)- F. 9v (120 x 123 mm) « Zaḥḥāk se fait expliquer un songe par son épouse Arnavāz ».
    2)- F. 26 (141 x 182) « Manūčihr frappe mortellement son oncle Salm b. Farīdūn ».
    3)- F. 51v (124 x 137) « Nawdar, roi d’Iran, est sur son trône et tient conseil avec ses généraux et ses preux, dont Qārin, Gašvād et Šīdūš ».
    4)- F. 73v (114 x 143) « Kay Kā’ūs, sur son trône, tenant conseil dans l’un des palais qu’il a fait construire ».
    5)- F. 89 (137 x 152) « Rustam vient de frapper à mort son fils Suhrāb et il se lamente ».
    6)- F. 98 (152 x 190) « Accusé d’inceste par sa belle-mère Sūdāba, Siyāvūš doit subir l’ordalie du feu sous les regards de celle-ci ».
    7)- F. 118v (124 x 138) « Siyāvūš est décapité sur l’ordre d’Afrāsiyāb, par Zirih, l’un des proches de celui-ci ».
    8)- F. 156 (144 x 220) « Combat des armées de Ṭūs et de Hūmān ; le général iranien Ṭūs b. Nawẓar brandit son épée ».
    9)- F. 200v (131 x 189) « A la tête de ses cavaliers, Rustam met l’armée d’Afrāsiyāb en déroute et frappe à mort un cavalier ennemi en poursuivant ses adversaires ».
    10)- F. 210v (147 x 185) « Bīžan met à mort Hūmān après avoir réussi à le mettre à bas de son cheval lors du combat qui opposait leurs armées ».
    11)- F. 221v (144 x 147) « l’Iranien Farīburz b. Kay Kā’ūs frappe de son épée Kalbād b. Pīrān-i Vīsa à la tête ».
    12)- F. 222 (117 x 139) « Gīv b. Gūdarz lie les mains du héros Girūy dit Zirih ».
    13)- F. 222 (122 x 138) « Corps-à-corps du preux touranien Siyāmak et de l’Iranien Gurāza ».
    14)- F. 222v (141 x 135) « Combat de Furūhil, preux iranien, contre Zangūla, preux touranien, au cours duquel une flèche atteint Zangūla, qui tombe ».
    15)- F. 223 (108 x 145) « Rahhām fils de Gūdarz frappe de sa lance le Touranien Barman ».
    16)- F. 223 (125 x 145) « Bīžan fils de Gīv frappe le héros touranien Rū’īn à la tête avec sa massue et Rū’īn s’effondre ».
    17)- F. 223v (182 x 147) « Hağīr fils de Gūdarz frappe le Touranien Sipahram de son épée et lui tranche la tête ».
    18)- F. 224 (159 x 145) « Zangih b. Šāvarān frappe de sa lance le Touranien Awhāst et le tue ».
    19)- F. 224v (111 x 136) « L’Iranien Gurgīn, ayant décoché une flèche en direction du preux touranien Andarīmān, l’atteint à la tête et le fait chanceler de sa selle puis l’atteint au flanc d’une seconde flèche ».
    20)- F. 224v (122 x 145) « Bartih fend de son épée le corps du Touranien Kahram qui venait de lui tourner le dos ».
    21)- F. 225v (136 x 146) « Gūdarz gravit à pied la montagne en haut de laquelle l’attend Pīrān, chef des armées d’Afrāsiyāb, à la poursuite duquel il était parti ».
    22)- F. 239v (142 x 168) « Le roi Kay Husraw soulève de sa monture Šīda fils d’Afrāsiyāb et va le mettre à mort en le jetant à terre ».
    23)- F. 246v (142 x 163) « Les armées de Kay Husraw assiègent la ville de Gang-diž au Tūrān et ont préparé des machines de guerre pour s’emparer de la cité, où Afrāsiyāb a trouvé refuge ».
    24)- F. 258 (90 x 128) « Sur son trône, Kay Husraw reçoit Garšīvaz, le frère d’Afrāsiyāb et lui expose ses griefs avant que le bourreau ne le mette à mort ».
    25)- F. 272v (125 x 152) « Guštāsb, roi d’Iran, tue un dragon dans la montagne de Saqīlā, au pays de Rūm ».
    26)- F. 287v (239 x 147) « Comme cinquième exploit (hwān), Isfandyār tue un sīmurġ en utilisant pour cela un chariot spécialement équipé de défenses ».
    27)- F. 288 (90 x 140) « Comme quatrième exploit (hwān), Isfandyār s’apprête à frapper la magicienne après lui avoir attaché le cou avec une chaîne ; il va la tuer de son épée et on voit le luth et le flacon de vin qu’Isfandyār a utilisés pour tromper la magicienne sur ses intentions ».
    28)- F. 289 (170 x 150) « Grâce à son chariot, Isfandyār peut mener à bien son troisième exploit (hwān), qui est de tuer le dragon ».
    29)- F. 289v (88 x 132) « Le deuxième exploit (hwān) d’Isfandyār qui consiste tuer deux lions, mâle et femelle ».
    30)- F. 290 ( 88 x 150) « Comme premier exploit (hwān), Isfandyār tue des loups ».
    31)- F. 317 (107 x 134) « Monté sur son cheval Rahš, Rustam décoche par ruse une flèche dans l’œil d’Isfandyār ».
    32)- F. 322 (119 x 132) « Šaġād fils de Zāl est parvenu à faire tomber Rustam et Rahš dans une fosse emplie de lances ; aparcevant Šaġād – qui s’est caché derrière un arbre -, Rustam l’insulte ».
    33)- F. 341v (137 x 194) « Iskandar frappe Fūr (Poros), roi d’Inde, de son épée et lui tranche la tête ».
    34)- F. 342 (99 x 122) « A la Mekke, Iskandar est venu en pèlerinage et prie devant la Ka‛ba ».
    35)- F. 351 (138 x 139) « Iskandar inspecte le travail des forgerons qui fabriquent des moëllons d’airain pour édifier le mur qui doit séparer le pays de Gog et Magog des territoires voisins et leur rendre paix et prospérité ».
    36)- F. 363v (95 x 141) « Ardašīr fils de Sāsān a fait préparer un feu et verse de l’étain en fusion dans le gosier du chef des guerriers du ver de Haftvād l’usurpateur ».
    37)- F. 380v (88 x 124) « Šāpūr [II] Ẓū l-Aktaf, roi d’Iran, a fait prisonnier le qayṣar de Rūm ; on lui a coupé les oreilles et fait passer un bâton en travers du nez ».
    38)- F. 386 (140 x 152) « Bahrām [V] Gūr, parti à la chasse en compagnie de la joueuse de luth Āzāda, laisse son chameau piétiner la jeune fille qui avait voulu sauver une gazelle du trépas ».
    39)- F. 412 (123 x 138) « En présence de Šangīl, roi d’Inde, Bahrām [V] Gūr, venu en Inde en cachant sa qualité royale, montre sa bravoure en venant à bout d’un lutteur indien ».
    40)- F. 414v (142 x 143) «Bahrām [V] Gūr, en Inde, tue un dragon ».
    41)- F. 427 (116 x 124) « L’empereur sassanide Qubād assiste au supplice de l’hérésiarque Mazdak et de ses partisans ; Mazdak est criblé de flèches sur un gibet et ses sectateurs ensevelis jusqu’à mi-corps ».
    42)- F. 438v (109 x 132) « Sur le conseil de Buzurğmihr son vizir, Kisrà (Husraw Anušīrvān) passe en revue ses femmes pour s’assurer qu’aucun homme ne s’est caché au milieu d’elles ».
    43)- F. 456 (115x 130) « Les envoyés du roi d’Inde ont apporté à Husraw Anušīrvān un jeu d’échecs et Buzurğmihr découvre la manière d’y jouer ».
    44)- F. 457 (117 x 122) « Buzurğmihr vient d’inventer le jeu de nard (tric-trac) et le présente au roi Husraw Anušīrvān ; celui-ci décide de l’envoyer en Inde ».
    45)- F. 462v (123 x 140) « Talhand b. Ğamhūr, roi du Cachemire, meurt sur le dos de son éléphant tandis que ses guerriers affrontent ceux de son frère Gaw”.
    46)- F. 484v (142 x 193) « Combat opposant les Iraniens de Bahrām Čūbīna (ou Čūbīn) - qui bandent leurs arcs – et les armées turques du roi Sāva qui a fait mettre ses éléphants sur l’avant ».
    47)- F. 485 (148 x 188) « Bahrām Čūbīna a réussi à atteindre d’une flèche le dos de Sāva, qui se trouve frappé à mort ».
    48)- F. 511 (95 x 116) « Le noble iranien Harrād b. Barzīn contemple la figure magique semblable à une femme sur un trône que le qayṣar de Rūm avait fait fabriquer et découvre la supercherie ».
    49)- F. 514 (144 x 207) « Le preux byzantin Kūt qui tient une lance dans sa main a frappé en vain Bahrām Čūbīna et celui-ci va le tuer de son épée ».
    50)- F. 520 (149 x 151) « Bahrām Čūbīna, qui avait fait croire qu’il était blessé, vient de décocher la flèche fatale à Maqātura, l’ami du Hāqān de Čīn ».
    51)- F. 521v (124 x 128) « De son épée, Bahrām Čūbīna tue le lion monstrueux du pays de Čīn nommé šīr-i kappī ».
    52)- F. 535 (115 x 123) « Le roi Husraw Parvīz se fait apporter une coupe de vin et écoute la mélodie du musicien Bārbad ».
    53)- F. 549v (149 x 175) « Rustam, général de Yazdağird III, vient d’être frappé à la tête par le général arabe Sa‛d b. Abī Vaqqās à la bataille de Qādisiyya (Iraq) en 648 ».

Texte du manuscrit

Source des données : Mandragore

Enluminures et décors

Intervenants

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Ce ms. provient de la bibliothèque de l’Abbaye des chanoines de Saint-Victor à Paris. Antoine Galland a noté dans son Journal (BnF, ms. Français 15277), à la date du 22 décembre 1708 : « Ce même matin, peu de temps après, on m’apporta un livre persien ms. gros in-4° que l’on proposoit à vendre à la Bibliothèque de St. Victor, pour sçavoir quel livre c’estoit. C’estoit le Schahnameh (...) Le ms. estoit très clair et parfaitement bien écrit et achevé d’estre escrit l’an de l’hégire 844, de J.-C. 1440. Ce manuscrit n’estoit pas dans la Bibliothèque du Roi ».On trouve par ailleurs au f. 2 un double paraphe que l’on retrouve sur d’autres ms. apparemment tous passés par Saint-Victor à une date non précisée [par exemple au f. 2 de Supplément persan 540, sur Syriaque 58 ou Chinois 2347, au f. 151v d’Hébreu 213, mais aussi sur des ms. qui n’entrèrent pas à la B.N. comme le ms. turc Dd.3.23 de Christ’s College à Cambridge). Au f. 558v est collée une notice de la main d’E. Legrand et figure une date, « 1786 ».

Vie du livre

Sources des données