Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2740

Référentiel d'autorité Biblissima : https://data.biblissima.fr/entity/Q54792

  • Titre attesté :
    • Anthologie grecque , livres I-VII.
  • Autre forme de la cote :
    • Grec 2740
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2740
    • Paris. BnF, Grec 2740
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Langues : grec
  • Date de fabrication :
  • Écriture :
    • ECRITURE :
      La copie du manuscrit est attribuée à Demetrios Damilas (RGK, II, 127), copiste d’origine crétoise et actif dans la seconde moitié du XVe siècle et au début du XVIe siècle. La bibliothèque nationale de France possède un second manuscrit de l’Anthologie grecque copié par Demetrios Damilas, le Supplément grec 455, manuscrit de papier qui contient des excerpta des livres IX et X de l'Anthologie , et qui, en cela, vient compléter le travail du Parisinus gr. 2740. E. Mioni pensait que le copiste du Parisinus gr. 2740 était Démétrios Trivolis (p. 274). Mais l’examen paléographique ne permet pas de valider cette hypothèse, qui n’a d’ailleurs pas été reprise par les auteurs du Repertorium. On ne retrouve pas dans l’écriture du manuscrit de Paris la ligature phi/rho caractéristique de l’écriture de Trivolis, ni le xi penché sur la gauche ni le thêta ouvert.
  • Décoration :
    • DECORATION :
      Les titres, sous-titres et majuscules sont rubriqués. Chaque partie est précédée d’un petit bandeau rubriqué. Dans la marge externe, en face des épigrammes, le copiste a noté le nom de l’auteur auquel l’épigramme est attribuée. Les sous-titres qui permettent le regroupement thématique des poèmes sont également rubriqués.
  • Support : MATIERE :
    Le manuscrit est entièrement constitué de parchemin. Ce parchemin, relativement souple, est de bonne qualité et la loi de Grégory est toujours respectée.
  • Composition :
    • [I-IV]+1-252+[I-X]
  • Format :
    • 271×170 mm
  • Aspects codicologiques :
    • FOLIOTATION :
      Foliotation moderne dans l’angle supérieur externe à l’encre noire.

      CAHIERS :
      Le manuscrit est composé de 26 quinions. Il n’y a pas de réclames et le fil de couture s’observe uniquement dans les deux premiers et les deux derniers cahiers.

      SIGNATURES :
      Les cahiers sont signés de première main à l’aide de lettres grecques. Le premier cahier est signé α’ et le dernier κε’. Le vingt-sixième et dernier quinion, qui devrait porter la signature κστ’, n’est pas signé car seuls ses deux premiers folios portent du texte.

      PIQÛRES :
      Absence de piqûres.
  • Réglure :
    • REGLURE :
      La réglure, tracée à la pointe sèche, s’observe bien sur les folios blancs du dernier cahier. Elle est du type 20D1 Leroy-Sautel. Les huit premiers folios de garde postérieure sont en fait la fin du quinion qui commence au f. 251. Ils ont été réglés.
  • Reliure :
    • RELIURE :
      Manuscrit épais, relié à la grecque en maroquin rouge aux armes de Henri IV. Au centre des plats se trouve un médaillon doré comprenant deux écus accolés et la capitale H couronnée (planche 2492, fer 7 dans Olivier-Hermal-de Roton). Ce médaillon est encadré de deux séries de filets, entre lesquels a été apposée la capitale romaine H couronnée et accompagnée du chiffre romain IIII (planche 2492, fers 9 et 10 dans Olivier-Hermal-de Roton). Les plats portent la trace de quatre fermoirs, deux en gouttière, un en tête et un en queue. Les chants sont rainurés. Sur le dos de la reliure alternent des fers représentant la capitale H couronnée et des lys couronnés. Dans la partie supérieure, outre la cote 63, on lit le titre « ANTHOLOGIA GR EPIG. ». Dans la partie inférieure est indiquée la date, partiellement masquée par l’étiquette portant la cote actuelle, de la reliure : 1603. Les tranches sont dorées. Au dos du plat supérieur a été collée la notice de Du Cange. Cette reliure est très proche d’un autre manuscrit grec relié pour le roi Henri IV, en 1602, le Parisinus gr. 2713.
  • Estampille :
    • ESTAMPILLES :
      Estampille utilisée par la Bibliothèque royale au XVIIe siècle (modèle Josserand-Bruno n°1) aux ff. 1r et 252v.

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • (ff. 1r-252v) Anthologie grecque : (f. 1r-v) Titre de l’ouvrage et sous-titres des épigrammes de la première partie, (ff. 2r-67r) Première partie, [titre] ΕΙΣ ΑΓΩΝΑΣ, [titre final] τέλος τοῦ πρώτου τμήματος, (ff. 67v-99v) Sous-titres de la seconde partie et seconde partie, [absence de titre], [titre final] τέλος τοῦ δευτέρου τμήματος, (ff. 99v-153r) Sous-titres de la troisième partie et troisième partie, [absence de titre], [titre final] τέλος τοῦ τρίτου τμήματος, (ff. 153v-204r) Sous-titres de la quatrième partie et quatrième partie, [absence de titre], [titre final] τέλος τοῦ τετάρτου τμήματος, (ff. 204v-212r) Sous-titres de la cinquième partie et cinquième partie, [titre] ἡρωϊκοί ἅπαντες οἱ τοῦ πέμπτου τμήματος, [titre final] τέλος τοῦ πέμπτου τμήματος, (ff. 212v-232v) Sous-titres de la sixième partie et sixième partie, [absence de titre], [titre final] τέλος τοῦ ἕκτου τμήματος, (ff. 232r-252v) Sous-titres de la septième partie et septième partie, [absence de titre], [titre final] τέλος τοῦ ἑβδόμου τμήματος.

Texte du manuscrit

Source des données : Pinakes

Intervenant

Anciens possesseurs

Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Le Parisinus gr. 2740, qui porte le sigle K dans la tradition manuscrite de l’Anthologie grecque, est un des nombreux apographes du Parisinus gr. 2744 (c’est aussi le cas de l’Ambrosianus A 161 sup, des Parisini gr. 2739 et 2863, du Laurentianus 31.28 et de l’editio princeps de Janus Lascaris en 1494). Le Parisinus gr. 2744 est probablement issu du scriptorium de Démétrios Triclinios et l’on peut y reconnaître l’intervention de Nicolas Triclinès et de Démétrios Triclinios. Si l’Anthologie a probablement été copiée à Constantinople, on peut envisager que Triclinios l’a annotée à Thessalonique. Le Parisinus gr. 2744 est le reflet de la première édition unifiée de l’Anthologie grecque planudéenne (selon la recommandation de Planude lui-même au f. 81v du manuscrit autographe de Venise, le Marcianus gr. 481), mise en forme par le philologue byzantin Démétrios Triclinios. Cette édition préparée par les soins de Démétrios Triclinios peut être datée des alentours de 1320, notamment sur des critères paléographiques (les esprits tracés par Démétrios Triclinios sont carrés à partir de 1319, cf A. Turyn, p. 449). C’est donc Démétrios et non Planude qui est à l’origine de la forme unifiée de l’Anthologie, forme que l’on retrouvera dans l’editio princeps de Janus Lascaris (1494, Florence). Le modèle du Parisinus gr. 2744 est le célèbre manuscrit de la Biblioteca Marciana, dans lequel A. Turyn a pu reconnaître l’intervention du copiste C (au f. 9r) du Parisinus gr. 2744. Le fait que le copiste C ajoute dans le Marcianus gr. 481 une épigramme montre premièrement que l’autographe de Planude était bien son modèle, deuxièmement qu’il avait un second modèle. Cette seconde source est probablement le manuscrit de Constantin Céphalas, à partir duquel Planude avait lui-même révisé son édition. Les deux modèles du manuscrit de Paris sont des indices importants pour le lieu de copie qui devait être Constantinople, attendu que les manuscrits de Planude et le manuscrit de l’Anthologie de Constantin Céphalas devaient toujours s’y trouver autour des années 1320. A. Turyn n’exclut pas que Démétrios Triclinios ait apporté ses corrections à Thessalonique, après que lui a été remis le travail qu’il avait demandé (voir p. 421).
    Le Laurentianus a été copié et révisé par Démétrios Chalcondyle, collaborateur occasionnel de Démétrios Damilas, en 1466, ce qui implique la présence en Italie, à cette date, du Parisinus gr. 2744. D’après E. Mioni, c’est le manuscrit de Démétrios Chalcondyle qui aurait servi de modèle au Parisinus gr. 2740. Le copiste aurait néanmoins travaillé en s’aidant du texte du Marcianus gr. 481.
    Démétrios Damilas a fait précéder son travail d’une note sur la réorganisation alphabétique des épigrammes par Maxime Planude. Cette note se retrouve mot pour mot au seuil du travail de Démétrios Chalcondyle, dans le Laurentianus 31.28.
    Ce manuscrit a fait partie de la bibliothèque du cardinal Ridolfi. Sur le quatrième folio de garde antérieure, numeroté I, se trouve l’ancienne cote 36, en chiffres arabes et romains, et le pinax de Matthieu Devaris. Après la disparition du cardinal, les manuscrits de sa bibliothèque sont transmis à Pierre Strozzi puis à la reine Catherine de Médicis. Sa bibliothèque est intégrée dans la Bibliothèque royale, après l’achat de Henri IV, en 1599.

Sources des données