Étienne Aubry (1745-1781)

Référentiel d'autorité Biblissima : https://data.biblissima.fr/entity/Q26214

  • Autres graphies :
    • Étienne Aubry
    • Aubry, Etienne
  • Naissance : 1745
  • Mort : 1781
  • Résidence :
  • Occupation : Autre
  • Notes :
    • Étienne Aubry nait à Versailles le 10 janvier 1745, dans une famille peu aisée. Il montre tôt des dispositions pour le dessin. Il est formé par Jacques-Augustin Silvestre, maître de dessin à la Cour de France, et Joseph-Marie Vien, peintre néoclassique renommé qui dirige un important atelier, et qui deviendra directeur de l'Académie de France à Rome puis premier peintre du roi. Agréé en 1771, Étienne Aubry est reçu comme portraitiste à l’Académie royale de peinture et sculpture le 30 septembre 1775 avec les portraits de Noël Hallé et de Louis-Claude Vassé. C’est dans ce genre qu’il connaît tout d’abord le succès, portraiturant certains de ses plus célèbres contemporains : Christoph Willibald von Glück, Étienne Jeaurat (vers 1771), Madame Victoire jouant de la harpe (1773)…Il expose dès 1771 au Salon. A partir de 1775, Aubry se tourne vers la scène de genre, catégorie plus estimée dans la hiérarchie des genres, peignant des scènes de la vie domestique à dimension morale qui doivent beaucoup à Greuze. En 1777, Le Mariage rompu est exposé au Salon, et remporte un grand succès. Aubry s’y affirme comme un peintre du « grand genre ». Le tableau est ambitieux, plus que les œuvres jusque là produites par l’artiste, à la fois par sa composition, sa taille et sa puissance expressive. Il lui attire une large reconnaissance, et surtout la protection du comte d'Angiviller, surintendant des bâtiments de France. C’est grâce à cette prestigieuse protection qu’il peut partir à Rome en septembre-octobre 1777 afin de se former à la peinture d’histoire. C’est un échec : Aubry peint très peu pendant son séjour. Il réalise pourtant Les Adieux de Coriolan à sa femme (1781), grande composition d’inspiration antique. Mais il rentre en France malade de fièvres dont il meurt le 24 juillet 1781 ; il ne peut assister au succès remporté par son dernier tableau, exposé à titre posthume au Salon à l’automne 1781. Très apprécié de ses contemporains, admiré par Diderot, Aubry vit son œuvre largement diffusée par le burin des Delaunay, de Saint-Aubin, ou encore de Levasseur. Barker (Emma), « Aubry, Étienne », dans Grove Art Online. Oxford Art Online, http://www.oxfordartonline.com/; Bellier de la Chavignerie (Emile), Dictionnaire général des artistes de l’Ecole française…, Paris : Renouard, 1882-1885 ; BÉnÉzit (Emmanuel), Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays..., Paris : Gründ, 1999, t. 1, p· 283 ; Brulliot (François), Dictionnaire des monogrammes, marques figurées, lettres initiales, noms abrégés..., Munich : J. G. Cotta, 1832-1834 ; Daniel (Ernest et Hippolyte), Biographie des hommes remarquables du département de Seine-et-Oise, depuis le commencement de la monarchie jusqu’à ce jour, Rambouillet : Chaignet, 1832 ; Eckard (Jean), Recherches historiques et biographiques sur Versailles, Versailles : Dufaure, 1836 ; Heineken (Karl Heinrich von) et Huber (M.), Dictionnaire des artistes dont nous avons des estampes, Leipzig : J.G.I. Breitkopf, 1778. (Source : Esprit des livres)
    • Peintre et dessinateur. - Élève de Jean-Augustin de Silvestre (1719-1809) et de Joseph-Marie Vien (1716-1809). - Reçu à l'Académie en 1775. - Frère du littérateur Philippe-François Aubry (1744-1812) (Source : BnF)

Dans sa bibliothèque

Source des données

  • Esprit des livres